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Al Maali Group lance dans un mois une filiale dédiée à l’audit des banques participatives

Le cabinet propose ses services à toute banque souhaitant externaliser la fonction d’audit. Sa mission consiste à évaluer le degré de conformité à la Charia.

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Al Maali Group

Après Al Maali Institute, le cabinet international Al Maali Consulting Group renforce sa présence au Maroc par la création d’une filiale dédiée à l’audit. Baptisée Al Maali Auditing, elle sera chargée de réaliser des missions d’audit interne, externe et stratégique des banques participatives afin d’évaluer la conformité de l’activité à la Charia.

En cours de création pour un démarrage prévu le mois prochain, Al Maali Auditing est une société de droit marocain gardant attache avec sa maison mère basée à Dubaï pour des fins de coordination ou de consultation. Elle a un dimensionnement à taille humaine, adapté au calibre du marché, et emploie des salariés marocains, experts en la matière. Vu l’obligation qui incombe aux banques d’établir un rapport annuel d’audit, la société propose ses services à toutes les banques participatives de la place qui souhaitent externaliser cette fonction ou qui n’ont pas encore déployé les ressources nécessaires pour la gérer. Elle s’adresse également aux banques qui disposent d’un pôle audit interne, mais qui ont besoin de conseils ou d’avis d’un organisme externe neutre qui se chargera de passer en revue les éléments de contrôle et de préparer le rapport aux instances de gouvernance. En fait, le positionnement du cabinet est décidé de sorte à ce que l’audit soit réalisé sur le seul aspect de la conformité du fonctionnement de la banque et de ses produits à la Charia. Autrement dit, les autres volets de l’audit ne figurent pas dans son cœur de métier.

L’externalisation de l’audit est bénéfique pour les banques

L’on pourrait croire que la création d’une filiale audit dédiée aux banques participatives uniquement est prématurée vu le nombre encore faible des produits et services proposés, mais Wail Aaminou, General Manager d’Al Maali Group au Maroc, n’est pas de cet avis. «Nous avons créé Al Maali Institute en 2012 alors qu’il n’y avait pas encore de banques participatives sous leur forme actuelle. L’idée est donc d’être précurseur et de prendre aussi quelques risques, surtout dans un marché dont l’activité commerciales et les besoins opérationnels sont amenés à croître avec l’augmentation prévue du nombre des clients et la commercialisation de nouveaux produits», précise-t-il. Il faut dire aussi que sur le plan opérationnel des banques, externaliser cette activité leur est bénéfique. En effet, «certaines d’entre elles pourraient avoir un volume d’activité encore faible, ce qui ne justifie pas la création de tout un service d’audit, nécessitant le recrutement de personnel, la formation des équipes… il s’avère donc plus économique pour elles d’externaliser cette fonction, le temps de prendre leur envol».

En tout cas, même si le secteur est toujours en phase de démarrage, il existe une dynamique qui devrait prendre de l’ampleur au fur et à mesure du déploiement de tout l’écosystème.