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Aimez-vous voir, lire et écouter la publicité ?

Sondage effectué en août 2010 auprès de 301 adultes à¢gés de 18 à  59 ans pour le compte de La Vie éco par Synovate Market Research et Drive Dentsu.

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Maroc Publicite 2011 03 25

La publicité, mal aimée ? Il semble que ça ne soit pas le cas au Maroc, et ce, quel que soit le profil sociodémographique du répondant interrogé. Ainsi, 3 Marocains sur 4 aiment voir, lire ou entendre la publicité. Ce constat est encore plus vrai en milieu urbain ; plus de 80% de nos répondants issus des grandes villes du Maroc affirment apprécier la publicité à laquelle ils sont exposés, contre seulement 68% des répondants issus des régions rurales. Et de manière générale, les femmes sont plus réceptives que les hommes, avec 82% contre 70%. Tous les groupes d’âge tendent vers la moyenne nationale, sauf les 35-44 ans, qui apprécient plus que tous les autres la publicité, avec 80% de réponses positives.

Voilà qui est, de prime abord, encourageant pour l’industrie de la communication. Mais attention, quand on considère la classe socioprofessionnelle, on constate une note bien différente. La classe moyenne inférieure, CSP C2, présente le plus haut taux d’appréciation, avec 86% de réponses affirmatives. Ainsi, la ménagère de la classe moyenne constitue la cible la plus réceptive à la publicité, en laquelle elle voit une source d’information incontournable qui l’aidera à mieux remplir sa mission de homemaker avisée. Les fabricants de produits alimentaires, de lessive, d’entretien ménager l’ont bien compris, et maintiennent une communication marketing, plus souvent informative que créative, assez intense à leur endroit.

En revanche, les répondants de la classe aisée, la CSP AB, présentent le plus faible taux d’appréciation, avec seulement 58%. Ainsi, le consommateur ayant le pouvoir d’achat le plus élevé (et souvent le plus sollicité par la publicité des secteurs automobile, immobilier, bancaire, etc.) commence à montrer des signes de saturation, voire de résistance. Les répondants habitant Casablanca présentent aussi, parmi les résidents des grandes villes marocaines, le taux d’appréciation le plus bas, avec 63%. À l’autre extrême, Tanger, avec 88%.

Dans un monde où la masse d’information commerciale croit de façon exponentielle, il est naturel que des barrières se forment. Il importera donc de composer avec ces barrières qui s’élèvent à l’encontre des marques, par une communication plus pertinente et plus originale, si l’on veut pouvoir rejoindre efficacement ce groupe cible privilégié.

Les annonceurs les plus puissants arriveront éventuellement à enfoncer ces barrières à grand renfort médiatique; les annonceurs les plus fins parviendront quant à eux à convaincre leur cible de baisser la garde et de s’engager volontairement envers la marque, cela souvent à bien moindre coût que les premiers.

(*) Sondage réalisé pour le compte de La Vie éco par Synovate Market Research et Drive Dentsu en août 2010.