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Affaire COS-ONE / CIH : un début de solution en vue

Les propriétés évaluées par le cabinet Roux n Le CIH s’apprête à examiner l’offre définitive du COS.

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Du nouveau dans l’affaire du COS-ONE. On apprend, en effet, auprès d’un membre du nouveau bureau, que le président Mohamed Abderrazzak partira à la retraite en septembre. D’ici là, l’audit commandité au lendemain du scandale des logements de Aïn Diab, à Casablanca, sera finalisé, permettant ainsi au nouveau président élu de repartir sur de nouvelles bases. Cela dit, l’ex-président laissera derrière lui un gros dossier en suspens, en l’occurrence le litige avec le CIH au sujet des logements vendus à Aïn Diab.
Rappelons que la banque avait sommé, en février 2004, les habitants de certains de ces logements de vider les lieux suite à une décision de justice. Objectif : les vendre aux enchères pour récupérer sa créance sur le COS-ONE estimée à près de 670 MDH.

Il reste à traiter la partie hôtelière de la dette
Le CIH était dans son droit pour la simple raison qu’il détenait des hypothèques en premier rang sur ces propriétés. En outre, les occupants, qui s’étaient pourtant acquittés de la totalité du prix, ont découvert par la même occasion que les transactions n’avaient jamais été enregistrées à la Conservation foncière. Bref, ils n’étaient même pas légalement propriétaires de leurs logements.
Après plusieurs semaines de tractations, les habitants ont eu enfin la garantie de l’Etat et de la banque que leurs logements ne seront pas vendus. Entretemps, et pour régler le problème, le nouveau bureau du COS-ONE a tenté de trouver un terrain d’entente avec la banque. Une liste de propriétés immobilières du COS a été alors proposée à la vente pour rembourser la dette. Le CIH devait, en contrepartie du paiement, libérer les logements de Aïn Diab des hypothèques qui les grevaient. La banque avait d’abord refusé cette option, arguant que les propriétés proposées sont dévalorisées, avant de revenir sur sa décision en demandant au COS de lui soumettre une expertise dûment réalisée par un expert reconnu. Aujourd’hui, des sources au COS-ONE révèlent que le rapport d’expertise du Cabinet Roux à Casablanca est achevé et qu’une deuxième expertise contradictoire a été commanditée, une manière de prouver leur bonne foi au CIH. «Les résultats de ces deux expertises seront remis à la banque dans les jours qui viennent», explique-t-on auprès du COS.
Parallèlement à ces tractations, les pouvoirs publics tentent de leur côté de solutionner le problème à leur manière. Des sources à la Primature ont d’ailleurs révélé à La Vie éco que des discussions avaient été entamées avec la direction générale de l’ONE qui maintient toujours qu’elle n’est strictement pas concernée par l’affaire. Le problème étant pour elle interne au COS et à la fameuse CMCAS (Caisse mutuelle complémentaire et d’action sociale).
Mais même si le problème des logements de Aïn Diab venait à être réglé, le dossier pourrait ne pas être définitivement clos car, comme le signale un membre de la direction du CIH, «les 670 MDH ne sont que la dette du COS au titre de la partie immobilière, et il reste la partie hôtelière»