Affaires
Addoha : un bilan prometteur à mi-parcours du Plan Génération Cash
Depuis le 1er janvier 2015, Addoha a vendu 9 000 unités de son stock de produits finis, qui en comptait initialement 15 000. Le groupe s’est désendetté pour un montant de 2,7 milliards de DH en 18 mois. L’Afrique devrait représenter 20 à 25% du chiffre d’affaires à l’horizon 2020.

Une année et demie après la mise en place du Plan Génération Cash, le groupe Addoha peut se targuer de sa réussite, comme l’attestent ses réalisations au titre de ce 1er semestre. En effet, le promoteur a réalisé un chiffre d’affaires de 3,4 milliards de DH, en hausse de 1,4% par rapport à la même période de l’année précédente. Il intègre la livraison de 8 038 unités, dont 7 497 unités du segment économique et social et 541 du segment haut standing. Le groupe ne semble pas pâtir du calme qui règne dans le secteur immobilier. A en croire Anas Sefrioui, son président directeur général, «le logement social reste un marché très porteur et la demande est toujours là. Le haut standing n’est pas en reste puisque les ventes maintiennent un rythme de croissance de 3% annuellement. Ce sont ainsi 1 200 unités de la marque Prestigia qui sont vendues en moyenne chaque année, pour un chiffre d’affaires de 3 milliards de DH/an». Même la production du groupe se porte mieux. Au 30 juin de cette année, le groupe a produit près de 6 595 biens, soit un taux de réalisation de 101,5% de l’objectif du PGC et dont 93% sont accaparés par la Business Unit Eco et MS.
Une réserve foncière de 4 500 hectares valorisée à 25 milliards de DH
Ces réalisations, faut-il le rappeler, ne sont pas le fruit du hasard, mais de la rigueur financière qu’a adoptée le groupe, spécialement depuis le 1er janvier 2015 et qui a permis de générer des cash-flows de 14 milliards de DH, soit près de 780 MDH/mois. Ils ont été utiles à plus d’un titre puisque le groupe a été capable de faire face aux investissements, d’assurer la rémunération de ses actionnaires mais aussi de réduire son endettement. D’ailleurs, la société s’est désendettée pour 2,7 milliards de DH (en plus de 1 milliard de DH pour sa filiale GFM qui est désormais totalement désendettée). D’autant que la stratégie commerciale du groupe, forte et efficace, s’est soldée par des ventes de près de 9000 unités de stocks de produits finis en 18 mois contre un stock initial de 15000 lors de la mise en place du PGC, sachant qu’un promoteur immobilier doit disposer d’un stock de 4000 logements en moyenne pour pouvoir tourner la machine. Il ne faut pas oublier que l’un des points forts du groupe et qui constitue un avantage compétitif par rapport aux autres promoteurs, c’est bien la solidité de sa réserve foncière. En effet, «avec 4 500 hectares sur des emplacements stratégiques dans 20 villes du pays, le groupe dispose de la plus large réserve de terrains fonciers parmi les immobilières cotées. Non seulement cela, le potentiel de marge à réaliser reste important vu que cette réserve est estimée à 25 milliards de DH alors que son coût d’acquisition ne dépasse pas les 10 milliards de DH», explique M. Sefrioui. Enfin, l’on ne peut nier la longue expérience du groupe en matière de logement social notamment et donc sa capacité à anticiper les cycles d’évolution du secteur et à s’adapter également à chaque conjoncture.
En tout cas, le suivi rigoureux du PGC a permis d’améliorer la santé financière du groupe ainsi que sa situation bilancielle. Ainsi, la réduction du BFR cumulé sur une année et demi s’est établie à 2,4 milliards de DH au moment où le gearing a atteint 36%. Les fonds propres, eux, se sont élevés à 12 milliards de DH. Pour leur part, les cash-flows d’exploitation restent largement positifs avec un cumul de 1,7 milliard de DH depuis le 1er janvier 2016, soit des cachs nets de 846 MDH.
Plusieurs projets seront entamés en Afrique
«Cette solidité financière nous permet d’être sereins par rapport à l’avenir. Avec un bilan solide et une dette faible, nous ne pouvons que nous engager dans des projets futurs avec confiance», assure M.Sefrioui. D’ailleurs, dès l’année prochaine, le groupe compte se lancer dans un nouveau plan qui devrait s’étaler sur la période 2018-2020 et qui aura pour objectif principal d’améliorer les marges et de faire contribuer l’Afrique dans les revenus du groupe. A ce titre, M. Sefrioui nous confie qu’à terme, l’Afrique devrait représenter 20% à 25% dans le chiffre d’affaires consolidé du groupe. Alors qu’Addoha a déjà entamé des projets en Côte-d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée, elle vise à exploiter également les marchés tchadien, congolais et camerounais.
Les bons fondamentaux de la société se reflètent naturellement sur son titre en bourse. L’action combine à la fois la croissance, le rendement et la liquidité.
Depuis le début de l’année, Addoha a réalisé une performance de 55,6%, pour un cours de 36,90 DH (séance du 4 octobre). De même, avec un rendement de dividende de 7%, l’action reste parmi les plus rémunératrices de la place. Enfin, la valeur traite quotidiennement un volume moyen de 11 MDH, ce qui représente 10% du volume quotidien moyen de l’ensemble du marché.
