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Abdellatif Jouahri : «stabilité et sécurité sont les conditions premières de tout développement économique»

Le Wali de Bank Al-Maghrib a expliqué, mardi, pourquoi le dirham est resté stable, malgré les vents contraires. Pour lui, ce qui assoit la valeur d’une monnaie, c’est d’abord la stabilité et la sécurité d’un pays, avant même les fondamentaux économiques.

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Le dirham reste aligné avec les fondamentaux de l’économie nationale, a assuré mardi à Rabat, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, contrairement à plusieurs pays de la région qui enregistrent des dépréciations plus ou moins importantes de la valeur de leur monnaie.

En effet, malgré les vents contraires au niveau international, et les déficits de la balance commerciale et de la balance des paiements, le dirham demeure en bonne santé. Comment l’expliquer ?

«Il faut bien comprendre une chose : la valeur d’une monnaie n’est pas déterminée uniquement par son bilan commercial. C’est un tout», a d’emblée répondu le gouverneur de la banque centrale. Pour lui, ce qui assoit la valeur d’une monnaie, «c’est d’abord la stabilité et la sécurité d’un pays».

Il cite à cet égard les agences de notation qui, dans leur évaluation des fondamentaux de l’économie marocaine, mettent systématiquement en exergue la stabilité dont jouit le Maroc. Ces agences mentionnent expressément «le régime monarchique» comme garant de cette stabilité et sécurité, a-t-il poursuivi.

«C’est très important. La stabilité et sécurité sont les conditions premières de tout développement économique», a martelé Abdellatif Jouahri.

Evidemment, a-t-il ajouté, les équilibres macroéconomiques sont importants pour «renforcer la souveraineté du pays. C’est pour cela que nous efforçons de préserver ces équilibres».

 

Des réformes applaudies par le FMI

 

Les réformes importantes engagées par le gouvernement actuel vont également dans le bon sens, et sont régulièrement mis en exergue par les organisations internationales, dont le FMI. Ces organisations ont «applaudi» à ce titre la généralisation de l’AMO ou encore la décompensation des produits de base à compter de 2024, qui sera accompagnée par un ciblage des aides directes pour les populations démunies, a fait savoir le Wali de BAM.

«La réforme de la compensation est plus équitable, et en même temps permettra de dégager davantage de marge budgétaire pour le gouvernement, afin qu’il puisse élargir son action et ses investissements», a-t-il commenté.

Abdellatif Jouahri a également évoqué la nouvelle Charte de l’investissement, qui prévoit des primes sectorielles et territoriales qui tiennent compte de la question de l’emploi, ainsi qu’un train de mesures destinées à faciliter les procédures et l’acte d’investir au Maroc. «C’est comme cela que nous pouvons réussir», a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de faire aboutir ces réformes pour, dit-il, «établir la confiance».

«Avec la stabilité et la sécurité, la confiance est le troisième ingrédient important. C’est cela qui assoit la valeur d’une monnaie», a résumé le gouverneur de la banque centrale. «A ce moment-là tous les ingrédients sont réunis pour faire un saut qualitatif. Et la balance des paiements s’améliorera, nécessairement», a-t-il conclu.