Affaires
160 000 économiquement faibles de plus sur les 10 prochaines années
Quelque 12 millions de personnes devraient potentiellement bénéficier du Ramed. Et c’est dans le milieu rural que l’on compte le plus de personnes démunies, soit 8,5 millions de personnes dont plus de 50 % sont des EF absolus. Pour cette catégorie, le gouvernement prévoit une gratuité totale alors que les EF relatifs participeront au financement des prestations qui leur seront fournies.
La classification des deux catégories de démunis s’est faite sur la base des revenus et des dépenses moyennes des ménages. Pour identifier les économiquement faibles, les consultants ont retenu les données collectées par la Direction des statistiques pour l’enquête sur le niveau de vie des ménages. Cependant, la notion de dépense moyenne, selon les conclusions de l’étude, est certes utile, mais n’a pas de valeur opérationnelle. Ce pourquoi, il était indispensable de lier cette dépense à d’autres facteurs comme le type de logement, le nombre de personnes par pièce, les moyens de transport ou encore des éléments de confort.
Seulement, cette classification n’est pas, selon les prévisions retenues, immuable. Aussi, des projections d’évolution des populations démunies ont été établies à l’échéance 2015. Ces évolutions vont s’opérer suite à une variation des revenus. Trois hypothèses ont été retenues : invariabilité du revenu, augmentation de 3 % par année et diminution annuelle de 2 %.
Selon le premier cas de figure, la population démunie augmentera, entre 2005 et 2015, de 54 000 personnes. Et c’est la pauvreté absolue qui connaîtra la forte croissance avec 34 000 personnes en plus. Avec une hausse annuelle de 3 % des revenus, la population éligible au Ramed comptera 48 000 personnes de plus à l’horizon 2015.
Et toujours on observera la même tendance à l’augmentation de la situation des EF absolus puisque
26 000 personnes rejoindront cette catégorie.
Dans le troisième cas de figure prévoyant une baisse annuelle de 2% des revenus entre 2005 et 2015, il est prévu une augmentation des économiquement faibles puisqu’ils seront 56 000 dont 39 000 EF absolus en plus.
Ces projections permettront d’ajuster, chaque fois que cela est nécessaire, les données démographiques en fonction des résultats économiques et donc de se rapprocher des données réelles
