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15 nouveaux consortiums d’exportation s’ajouteront à partir de 2013 aux 21 déjà en place
Plusieurs secteurs concernés : agroalimentaire, industrie pharmaceutique, aéronautique, électronique, textile… L’objectif est de créer 55 groupements d’exportations à l’horizon 2015. Les entreprises candidates doivent être en règle avec la CNSS et réaliser un chiffre d’affaires annuel supérieur à 175 MDH.

Le département du commerce extérieur poursuit la réalisation de la stratégie nationale pour le développement et la promotion des exportations, Maroc Export Plus. Il vient de lancer un appel d’offres pour la sélection du cabinet de consulting qui doit accompagner le processus de création de quinze nouveaux consortiums qui viennent s’ajouter aux 21 déjà en place depuis 2006. L’ouverture des plis est prévue pour le 21 juillet prochain. Une fois choisi, le cabinet disposera de 18 mois pour boucler le schéma d’exécution. Les premiers consortiums devraient être opérationnels dès le début 2013. Selon le département du commerce extérieur, il n’y a pas de secteur prioritaire. Tous les secteurs industriels sont concernés par ce programme, entre autres l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, l’aéronautique, l’électrique et l’électronique et le textile et cuir. Avant le lancement de cette deuxième phase du plan «Maroc Export Plus», les pouvoirs publics ont mené une campagne de communication dans plusieurs villes du pays (Meknès, Fès, Tanger, Laâyoune, Agadir et El Jadida) pour sensibiliser les petites et moyennes entreprises à l’intérêt des regroupements d’exportation.
L’appui financier est porté de 700 000 DH à 1,5 MDH par consortium
Cette deuxième fournée de consortiums s’inscrit dans le plan de création de 55 groupements d’exportations à l’horizon 2015. Objectif fixé par la convention de partenariat en matière de consortiums d’exportation signée le 30 septembre 2011 entre l’ancien ministère du commerce extérieur, celui de l’économie et des finances, Maroc Export (ex-Centre marocain de promotion des exportations) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Un budget de 120 MDH est alloué à ce programme, sur la période 2011-2015.
Ainsi défini, ce programme d’appui aux consortiums d’exportation, dont la gouvernance est assurée par un comité de suivi dépendant du département du commerce extérieur, porte sur deux volets. Le premier est un soutien financier de 1,5 MDH versé au moment du démarrage du consortium, soit 800 000 DH de plus que le montant accordé à ceux qui avaient été créés en 2006. Cette aide permettra de couvrir le budget de promotion à l’international et les dépenses de développement.
Le second volet est un accompagnement personnalisé permettant aux consortiums de procéder à la définition d’une stratégie de développement à l’international, de promotion et de commercialisation.
Cette démarche est un moyen de regrouper des offres complémentaires ou similaires, d’agrégation de la petite et moyenne offre et de développement de synergies commerciales au profit des petits et moyens exportateurs.
Pour être éligibles, les entreprises candidates doivent être en règle avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et réaliser un chiffre d’affaires annuel supérieur à 175 MDH.
Le chiffre d’affaires des sociétés membres des premiers consortiums a progressé de 10 à 15%
Aujourd’hui, on compte 150 entreprises exportatrices employant près de 20 000 personnes dans les 21 consortiums en activité. Ces derniers opèrent dans divers secteurs, notamment le textile et cuir, l’électricité, la mécatronique, le tourisme, les matériaux de construction, la communication et l’agroalimentaire. Ils sont implantés dans dix villes, en l’occurrence Casablanca, Rabat, Fès, Essaouira, Taroudant, Agadir, Mohammédia, Tanger, Tiznit et Meknès. Le secteur du textile arrive en tête avec huit consortiums, suivi de l’agroalimentaire avec sept, essentiellement situés dans le Sud.
Selon le département du commerce extérieur, le regroupement en consortium a été bénéfique pour les entreprises membres dans la mesure où 80% d’entre elles ont enregistré une hausse de 10 à 15% de leur chiffre d’affaires. Le tiers d’entre elles a pu diversifier son offre en lançant de nouveaux produits et de nouvelles marques. Elles ont enfin pu décrocher des commandes sur des marchés tels que les Etats-Unis, Dubaï et en Afrique. Ces résultats encourageants illustrent que même si elle n’est pas la panacée pour combler le déficit commercial, la mutualisation des moyens de prospection et de capacité d’offres des petites structures exportatrices constitue un excellent moyen pour gagner des parts de marché.
