Au Royaume
Benkirane : « La lutte contre la corruption est une question qui requiert l’implication de l’ensemble des acteurs »
La lutte contre la corruption n’est pas l’apanage du gouvernement à lui seul, mais une responsabilité commune exigeant la coopération et le changement de la culture dominante, a affirmé mardi à Rabat, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.

« La lutte contre la corruption est une question qui requiert l’implication de l’ensemble des acteurs, en l’occurrence gouvernement, institutions nationales et société civile », a souligné M. Benkirane, en réponse à une question du groupe socialiste à la chambre des représentants, sur « le recul du Maroc dans le classement mondial sur la perception de la corruption établi par Transprency International », lors de la séance mensuelle relative à la politique générale du gouvernement.
Le chef du gouvernement a également insisté le rôle des formations politiques dans l’aboutissement de cette démarche, soulignant qu' »il leur appartient de ne pas défendre les corrompus mais de les punir ».
Après avoir relevé l’importance de changer la culture qui règne dans la société, M. Benkirane a noté que le problème principal tient à la non dénonciation des faits de corruption, rappelant, à ce propos, l’initiative du ministère de la Justice et des libertés de mettre en place un numéro vert gratuit anti-corruption, « garantissant la confidentialité des communications ».
Concernant les mesures prises par l’Exécutif dans le domaines de lutte contre la corruption (pots-de-vins, détournement de fonds publics, népotisme et abus de pouvoir), M. Benkirane a expliqué que l’approche du gouvernement repose sur le renforcement de l’arsenal juridique y afférent, à travers la mise en oeuvre de la constitution en conformité avec les accords internationaux, la réhabilitation du cadre institutionnel en vue de renforcer les capacités des services concernés, l’amélioration des services administratifs par l’entremise de l’assouplissement des procédures les plus utilisées et le développement du e-gouvernement.
