Au Royaume
Abdelilah Benkirane : « Le taux d’endettement est maîtrisé. »
Abdelilah Benkirane, a indiqué mardi que malgré la hausse du taux d’endettement extérieure lors des trois dernières années, il demeure maîtrisé et loin des seuils enregistrés lors de la période du programme d’ajustement structurel quand il avait atteint 51,4% du PIB dans les années 1980.

M. Benkirane, qui répondait à une question du groupe de l’Union constitutionnelle lors de la séance mensuelle des questions orales sur la politique générale, a ajouté que le taux d’endettement a atteint 14,6 PC du PIB à fin 2013 (soit 129,2 MMDH) enregistrant une légère hausse de 0,5 point du PIB à fin 2012 et 2,2 point à fin 2011.
Le Chef du gouvernement a précisé que la dette intérieure a atteint 425 MMDH, soit 47,9 PC du PIB, ajoutant que le Maroc jouit de la confiance des bailleurs de fonds et des institutions financières au niveau mondial, en témoigne l’engouement sur les demandes du Maroc ce qui permet au Royaume de mobiliser ses besoins en financements en toute facilité et à des conditions préférentielles avec des coûts bas sur les moyen et long termes.
M. Benkirane a mis l’accent sur la nécessité de réduire l’endettement à travers le contrôle des déficits budgétaire et du compte courant de la balance de paiements, faisant savoir que le gouvernement a pris des dispositions en ce sens.
Et de rappeler que le gouvernement ne recoure à l’endettement qu’en cas d’impossibilité de couvrir ses dépenses par ses propres moyens, soulignant que l’Exécutif veille à consacrer les fonds issus de ces opérations au financement des infrastructures et des chantiers de réforme et non à couvrir les dépenses de consommation, tout en veillant à ce que le taux d’endettement ne dépasse un seuil défini du PIB afin que l’Etat demeure solvable et préserve la confiance des bailleurs de fonds et des institutions financières internationale en général.
M. Benkirane a souligné que le recours au marché financier mondial a été motivé par le souci d’injecter de la liquidité dans le marché intérieur et consolider les avoirs extérieurs tout en réduisant la baisse de leurs niveaux et profiter des conditions de financement offertes par ce marché et ouvrir des possibilités de financement aux institutions nationales afin de les faire profiter de ces financements.
La hausse du taux d’endettement ces trois dernières années seraient dues, selon M. Benkirane, à l’accroissement des besoins de financement suite à la hausse du déficit budgétaire en cette période marquée par les obligations du gouvernement d’honorer les revendications sociales, et aux répercussions de l’importante hausse des prix des produits de base sur le Trésor ainsi que la conjoncture marquée par une pression croissante sur la liquidité dans le marché intérieur et le recul des avoirs extérieurs aggravé par les répercussions de la crise financière mondiale notamment chez les partenaires économiques de la zone euro.
