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Le plan d’aménagement pélagique s’enlise

Le projet est bloqué par des divergences entre industriels et armateurs.
Le ministère affirme qu’il sera adopté avant fin 2006.

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C’est un mois de février particulièrement chargé qu’auront vécu les opérateurs du secteur des pêches. Après la rencontre tenue à la mi-février entre le secrétaire général du ministère et les professionnels du secteur pour l’examen de la nouvelle version du plan d’aménagement pélagique, et qui n’a pas permis une validation définitive du plan en raison de divergences entre industriels et armateurs, le ministère a opté pour une autre approche, en invitant séparément les professionnels. Une première rencontre avec les industriels a déjà eu lieu, et une autre, avec les armateurs de la côtière, était programmée pour cette fin de semaine.

Dans tous les cas, le ministère mise sur l’entrée en vigueur du plan bien avant fin 2006 et en fait son cheval de bataille pour initier la modernisation de la filière. Le plan d’aménagement, dans sa mouture actuelle, a en effet fait de la modernisation de la flotte – notamment côtière – une condition pour que les armateurs puissent accéder au stock pélagique du sud. Des mesures d’accompagnement devront également être adoptées.

Un fonds pour l’encouragement à l’innovation
C’est dans ce sens que le ministère mettra en place dans les jours qui viennent une commission ad hoc de mise à niveau (ministère, professionnels, Office national des pêches et Institut de recherche halieutique). La commission aura pour mission d’examiner en profondeur l’appui financier à mettre en place pour accompagner la modernisation de la flotte. Deux actions sont déjà pratiquement ficelées. Il s’agit du Fsonds de garantie spécifique, qui pourra couvrir jusqu’à un milliard de DH des besoins de modernisation, et d’un deuxième fonds d’encouragement à l’innovation dans la pêche côtière. Ce dernier, contrairement au fonds de garantie, qui octroiera des prêts remboursables, accordera, lui, des subventions aux armateurs qui prendront l’initiative d’introduire de nouveaux équipements ou de nouvelles méthodes de travail. L’enveloppe dédiée à cette opération avoisinera les 50 MDH et pourra être revue à la hausse.