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Affaires

Le groupe Rahal se lance dans l’industrie du voyage

Il compte créer un réseau en s’alliant aux petites agences déjà existantes.
Ses partenaires étrangers créeront des villages de vacances pour
la clientèle nationale.
Objectif : offrir des packages accessibles.

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Le groupe Rahal investit le tourisme et, de surcroît, remporte l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le ministère du Tourisme pour encourager l’émergence de tour-opérateurs pour le tourisme interne : l’information n’est pas banale. Elle l’est d’autant moins que le métier de base de Manzeh Diafa, l’entreprise du groupe, c’est la restauration et que les deux autres sociétés choisies, Hollidays Services et Atlas Voyages, sont des noms connus dans le secteur du tourisme. Pourtant, Karim Rahal dit avoir mille raisons de se lancer dans cette activité, en premier lieu celle de faire voyager les Marocains à moindre coût. «Je trouve désolant, dit-il, qu’un week-end à Marrakech coûte plus cher qu’une semaine en Espagne. Notre ambition est de démocratiser le voyage au Maroc ». Il est vrai qu’avant le lancement du concept Kounouz Biladi, la profession avait toujours misé sur le touriste étranger, négligeant cette mine qu’est le tourisme interne. Il affirme que ce qui l’a fait réfléchir le plus, c’est l’exemple du secteur textile « où seules les entreprises qui produisent à la fois pour le marché intérieur et pour l’export ont pu tirer leur épingle du jeu ».

L’autre raison, ajoute-t-il, réside dans le fait que les agences de voyages nationales sont en majorité de petite taille et vivaient, jusqu’à une date récente, grâce à la commission engrangée sur la vente de billets RAM et les packages du Hadj et de la Omra. Depuis la suppression de la commission RAM, une menace réelle pèse sur ces petites agences.

500 emplois seront créés dès la première année
Le groupe Rahal compte donc s’appuyer sur le réseau d’agences existantes en signant avec elles des partenariats. Si le patron reste discret sur le montant de l’investissement, il n’hésite pas à annoncer que, dès la première année, son groupe pourra créer, grâce aux métiers du voyage, quelque 500 emplois.

Enfin, et c’est le plus important, les partenaires étrangers du groupe sont prêts à investir au Maroc dans le secteur du tourisme, notamment dans les villages de vacances. Jusque-là, ils en étaient dissuadés par l’absence d’un réseau de distribution interne efficace. Et c’est précisément ce que leur offrira le groupe Rahal qui mettra à profit son expérience dans la distribution.

Actuellement, les contacts sont bien avancés avec le groupe hôtelier espagnol SERHS et le groupe hollandais Fondel. Ces groupes seront sans doute soumissionnaires pour l’appel d’offres qui sera lancé courant 2006 pour la construction de villages de vacances au Maroc

Après la restauration collective et la distribution, le tourisme. Le «maître traiteur» a fait du chemin.