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Casablanca repense la prise en charge de ses diabétiques

Un protocole thérapeutique unique devant être suivi par les médecins des centres de santé et des bureaux municipaux d’hygiène sera élaboré . Les malades n’auront plus droit qu’à un seul carnet.

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Le Conseil de la ville de Casablanca planche sur l’amélioration de la prise en charge des diabétiques. «Aujourd’hui, il y a un cafouillage au niveau de la prise en charge des personnes atteintes de diabète. Pour y remédier, il faut procéder à une uniformisation des procédures au niveau de toutes les structures publiques prenant en charge cette pathologie», explique Dr Nabila Rmili, déléguée régionale du ministère de la santé pour l’arrondissement de Casa-Anfa.

Actuellement, les 100 000 diabétiques concernés se font suivre aussi bien dans les centres de santé que dans les bureaux municipaux de l’hygiène (BMH). Il en résulte un mauvais suivi de ces personnes qui prennent leurs traitements au niveau des centres et au niveau des BMH. Selon Dr Rmili, «ces derniers distribuent des molécules différentes, ce qui n’est pas bon médicalement». Sans compter que des personnes qui bénéficient de la prise en charge sont suivies par des médecins privés. Les médicaments leur sont donc servis au détriment des malades qui en ont réellement droit. D’où l’idée de concevoir un système de prise en charge unique. Pour cela, le Conseil de la ville entend constituer un comité scientifique chargé d’élaborer un protocole thérapeutique unique qui devra être suivi aussi bien par les médecins des centres de santé que ceux des BMH.

En 2015, Casablanca a dépensé 16 MDH pour le traitement du diabète

Les malades diabétiques, qui ne pourront plus s’inscrire que dans une seule structure de soins, disposeront d’un même et unique carnet de santé qui sera valable aussi bien dans les centres de santé que dans les BMH. Ce qui permettra un suivi régulier dans l’une ou l’autre des structures selon un protocole déterminé et l’ordonnancement d’un traitement sur la base d’une même molécule. Actuellement, plusieurs malades disposent de deux carnets, ce qui leur permet de se présenter alternativement dans l’une ou l’autre des structures de santé ou même parfois dans les deux afin de constituer un stock (insuline ou comprimés) à utiliser en cas de besoin.

A terme, ce système permettra une identification des patients à prendre en charge, dont une grande partie sont des bénéficiaires du Régime d’assistance médicale pour les économiquement démunis (RAMED), et de maîtriser le coût de la prise en charge des diabétiques à Casablanca qui a nécessité un budget de 16 MDH en 2015.