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L’économie verte, une voie pour l’industrialisation de l’Afrique du Nord

L’économie verte permettrait d’évoluer vers des produits à plus forte valeur ajoutée et à fort contenu technologique.

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Le bureau de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique du Nord a organisé, du 1er au 4 mars à Rabat, la 31e session de son Comité intergouvernemental d’experts (CIE) sous le thème: «L’Economie verte, une voie pour l’accélération industrielle en Afrique du Nord». Les participants sont d’avis que dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources naturelles, la transition énergétique et l’impact du changement climatique, auxquels s’ajoute la nécessité de respecter les engagements liés aux Conférences COP 21 et prochainement COP 22, il est désormais crucial pour les pays d’Afrique du Nord d’accélérer leur industrialisation, tout en préservant l’environnement et en rationalisant l’usage de leurs ressources. L’Afrique du Nord n’est pas un bon élève en la matière. Elle utilise près de 80% de ses ressources en eau contre seulement 3% pour le reste du continent africain et 8,8% pour le reste du monde. C’est ainsi que l’économie verte permettrait à l’industrie manufacturière de la sous-région d’évoluer vers des produits à plus forte valeur ajoutée et à contenu technologique plus important.

A l’heure actuelle, l’innovation et la Recherche & développement dans l’économie verte restent encore peu évoluées dans ces pays. Les mentalités sont cependant en train d’évoluer. «Nous nous sommes engagés, en tant qu’Etats africains, à aller sur la voie de la croissance décarbonée», a annoncé Hakima El Haite, ministre chargée de l’environnement. Un choix qui nécessite une «transformation structurelle» des modes de production et d’industrialisation. La ministre a également attiré l’attention sur le fait qu’aujourd’hui 350 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable et 750 millions d’entre eux n’ont pas accès à l’énergie qui est «la voie pour le développement» du continent.

Habib Ben Yahia, Secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) considère, pour sa part, que «l’intégration économique régionale est une nécessité absolue». Selon lui, «le développement des infrastructures et l’approfondissement du processus d’intégration permettront au Maghreb non seulement d’émerger, mais aussi de réduire sa dépendance vis-à-vis des marchés traditionnels».

En favorisant l’amélioration de la qualité et de la productivité, la mise à niveau et la diversification du tissu industriel, l’économie verte peut faciliter la réalisation de cet objectif. Cette idée est bien comprise. En effet, les pays d’Afrique du Nord, dont notamment le Maroc, ont développé un ensemble de stratégies et de plans sectoriels pour promouvoir l’émergence de filières industrielles vertes, telles que les énergies renouvelables, la gestion des déchets, l’exploitation des ressources en eau non conventionnelle, l’agriculture biologique, l’aquaculture ou encore l’écotourisme.