Affaires
Les crédits à l’économie progressent de 9%
+ 8,8% pour les crédits à l’équipement et +14% pour les crédits immobiliers.
Les dépôts de la clientèle en hausse de 10%.
Les ratios du système bancaire sont en légère amélioration. A la fin avril 2005, selon les dernières statistiques du GPBM, le coefficient d’emploi rapportant les crédits à l’économie aux ressources bancaires a atteint 75,8%. Ainsi, l’encours des crédits à l’économie a augmenté de 9,2 %, à la fin avril 2005, par rapport à la même période de l’année dernière, à 261,7 milliards de DH, ramenant les créances sur la clientèle à 239,2 milliards de DH, en progression de 7,6 %. Par ailleurs, les ressources des banques se sont améliorées de 8,5 % à 345,3 milliards de DH. Parmi celles-ci, les dépôts de la clientèle atteignent 325,7 milliards de DH, en hausse de 10,1 %, suite à l’amélioration du taux de bancarisation, encouragé par la multiplication du nombre des agences.
Toutes les catégories de crédits ont contribué à l’amélioration des ratios. L’encours des crédits à l’équipement a atteint 47,1 milliards de DH, en hausse de 8,8 %. Il est cependant, en grande partie, tiré par les grands travaux d’infrastructures, dont le port de Tanger-Med, ou encore l’autoroute Settat-Marrakech. A cela s’ajoute la progression des investissements étrangers, eu égard à la politique de délocalisation des entreprises européennes. En effet, plusieurs des projets sont financés en partie par des ressources locales.
De leur côté, les crédits immobiliers destinés à financer l’acquisition de logement ont augmenté de 14,2 % à 46,3 milliards de DH. Une politique volontariste des banques contribue au développement de ces crédits, estimés rentables grâce au risque limité qui leur est attaché du fait de la garantie hypothécaire. Le risque est d’autant plus minimisé que les taux qui leur sont appliqués sont, dans la plupart des cas, variables et suivent la courbe des taux du marché. Plus important, les clients sont pour l’essentiel solvables. Signe d’un gisement au potentiel important, en amont, les crédits immobiliers, destinés à la promotion immobilière, connaissent un boom de 53 % à 2,9 milliards de DH.
Par ailleurs, sur des opérations de court terme, les crédits de trésorerie connaissent un développement important. En un an, le croissance affichée est de 30,2 % à 43,8 milliards de DH. Les opérations «spot» en représentent 2,5 milliards de DH.
L’encours des créances en souffrance recule de 5,6 %
Au vu de la surliquidité du système bancaire, les banques continuent à donner aux grandes entreprises l’occasion d’optimiser leur trésorerie. Enfin, la qualité des engagements des banques s’est améliorée puisque l’encours des créances en souffrance, nettes des provisions, a reculé de 5,6% à 19,1 milliards de DH.
