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Le CJD tient son congrès les 17 et 18 juin
Il aura lieu à Marrakech sur le thème : «Mon entreprise, mon avenir».

Le CJD (Centre des jeunes dirigeants) Maroc organise son congrès, les 17 et 18 juin, à Marrakech. Ce sera le baptême du feu de Hamid Ben Elafdil, nouvellement élu à la présidence. Il évoque dans cet entretien express les ambitions de son association.
La Vie éco : Vous comptez réinventer l’entreprise. Comment ?
n Hamid Ben Elafdil : Notre conviction est que «l’entreprise est faite par des hommes, pour des hommes». Ainsi, nous nous posons la question de savoir si les enjeux des entreprises d’aujourd’hui ne sont pas liés à la capacité des managers à mobiliser tout le potentiel des collaborateurs. Par exemple, si les entreprises du textile avaient abandonné, dans les années 80, le style de management familial et paternaliste, elles auraient pu recruter des ingénieurs et des gestionnaires. Notre ambition est aussi de soulever le débat pour éviter que des entreprises performantes économiquement aujourd’hui ne soient demain victimes d’une mondialisation galopante. L’idée n’est pas de prôner le protectionnisme, mais d’inciter ces entreprises à se préoccuper également de leur performance sociale et de leur performance sociétale.
Que préconisez-vous pour soutenir les créateurs d’entreprise ?
La création d’entreprise est d’abord question d’état d’esprit et d’environnement. A ce titre, le CJD a développé une démarche innovante d’accompagnement des promoteurs, expérimentée avec la section de Casablanca. Notre partenariat avec 2M, dans l’émission «Challengers» s’inscrit dans cette logique. Par ailleurs, la section de Casablanca a initié l’accompagnement des créateurs avec la mise en place d’un abécédaire du créateur et l’adaptation d’une approche développée par le CJD France. Ce chantier prendra une amplitude nationale au cours de mon mandat.
Qu’en est-il du mémorandum soumis au premier ministre ?
Le manifeste de la croissance et de l’emploi que nous avons produit en 2002 est la synthèse de notre conception d’un Maroc créateur et répartiteur de richesses. Sur les 15 propositions, 6 concernent l’Homme, capital de l’entreprise et de la nation. Sept propositions ont été retenues par le gouvernement qui, soit les étudie, soit les a déjà adoptées. Nous regrettons cependant que tout le volet fiscal soit écarté, notamment l’introduction d’un impôt sur la succession pour élargir l’assiette fiscale et la baisse de la pression fiscale sur les revenus du travail. Nous espérons que le premier ministre tiendra son engagement relatif à la baisse de l’IGR avec la Loi de finances 2006.
Hamid Ben Elafdil Président du CJD Maroc
