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Les camionneurs lèvent le blocus du port de Casablanca

Le contrôle, plus sévère, et les contre-visites techniques étaient à  l’origine de la grève.

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Les camionneurs ont décidé, mardi 10 mai dans la soirée, de lever le blocus du port de Casablanca commencé 5 jours plus tôt. Une décision prise à  la sortie de l’audience que leur a accordée Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du transport. Cette grève, lancée par la Fédération générale du transport sur routes et dans les ports, dirigée par Abderrahim Chenaoui, s’explique par le fait que les autorités ont durci le contrôle sur les camions, particulièrement pour ce qui est de la surcharge et de l’état mécanique.
Il est de notoriété publique que les camions qui travaillent dans le port dépassent largement la charge autorisée, ce qui arrange un peu tout le monde, y compris les propriétaires des marchandises. Mais les responsables du ministère de l’Equipement chargés de gérer le dossier étaient restés fermes cette fois-ci sur l’application de la loi et avaient proposé aux représentants des grévistes une plate-forme à  discuter pour résoudre ces problèmes définitivement.

La rivalité syndicale, autre cause de la grève
Les camionneurs, intransigeants, demandaient en retour au ministère de s’engager «par écrit» à  satisfaire leurs revendications, entre autres, ne pas mettre les camions en infraction à  la fourrière ni les soumettre à  une amende de 50 DH par tonne de surcharge. De même, ils ne voulaient plus que leurs véhicules subissent de contre-visites techniques, alors qu’ils ont été contrôlés par des centres agréés. En ce qui concerne le problème de la surcharge des camions, Abderrahim Chenaoui propose l’instauration d’un contrôle fiable de la charge à  l’intérieur même du port car, selon lui, c’est là  que se situe l’origine du problème.
Parmi ces requêtes, c’est surtout l’engagement écrit demandé au ministère qui a fait monter la tension. En réponse, un responsable du ministère, qui participe aux négociations, se demande si «on a déjà  vu une autorité de tutelle s’engager auprès de grévistes, et de surcroà®t par écrit, à  ne pas appliquer la loi».
Mais la surenchère des camionneurs peut avoir une autre cause : la rivalité entre syndicats. En effet, le syndicat des grévistes estime que le ministère collabore davantage avec la FNTR (Fédération nationale du transport routier dirigée par Abdelilah Hifdi) concurrente. Une assertion rejetée par les responsables du ministère. En attendant, plusieurs entreprises ont fait les frais du blocage.