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Affaires

L’Agence de développement social revoit sa boîte à  outils

Un nouveau concept, l’approche territoriale, sera généralisé en 2005.

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Pour l’ADS (Agence de développement social), 2005 s’annonce sous de bons auspices. Le conseil d’administration a validé la stratégie 2005-2010 et le budget devait être débloqué dès février. Cette dernière décision restera dans les annales puisque, depuis sa création, il y a un peu plus de quatre ans, cet organisme, dirigé par Najib Guedira, devait très souvent attendre six à huit mois avant de recevoir sa dotation. Aujourd’hui, il semble prêt à relever le défi de la lutte contre l’exclusion et la pauvreté.
A nouveau départ, nouvelles armes. Si par le passé l’approche dite participative constituait le cheval de bataille de l’agence, la nouvelle stratégie a apporté un recadrage de cette approche en introduisant, notamment, la dimension du territoire. Le premier axe de ladite stratégie est d’ailleurs consacré à ce volet. En effet, si pendant quatre ans, l’agence a essentiellement privilégié une approche participative «impulsée par la demande», qui a d’ailleurs donné de bons résultats, le management de l’ADS a aussi commencé à explorer de nouvelles pistes pour améliorer son action.

La mise en œuvre de la nouvelle stratégie pour 2005-2010 a commencé
Ainsi, tout en conservant la première approche, l’agence a décidé d’en proposer une seconde, basée sur un ciblage territorial de ses actions, qui permettrait de pallier les lacunes de la première. La plus importante d’entre elles est que l’approche participative basée sur la demande avait pour inconvénient de délaisser les zones où la pauvreté peut être importante mais où ONG et élus locaux n’étaient pas suffisamment organisés pour pouvoir demander et bénéficier du concours de l’agence. Concrètement, les territoires seront sélectionnés en fonction d’un certain nombre de critères comme le taux de pauvreté de la région, le dynamisme des acteurs locaux et leur volonté de s’impliquer dans leurs projets, sans oublier les priorités par région telles qu’elles émanent des orientations des pouvoirs publics.
A côté de cette nouvelle dimension qu’est le territoire, l’ADS a bâti sa stratégie 2005-2010 sur quatre autres axes tout aussi importants : le renforcement du partenariat avec les collectivités locales, la lutte contre la pauvreté en milieu urbain, le renforcement institutionnel des acteurs locaux de développement, notamment les ONG, et le soutien aux activités «génératrices de revenus». Avec sa nouvelle boîte à outils, l’ADS escompte donner un nouvel élan à son intervention sachant que son bilan pour ses premières années d’existence est déjà bien garni en réalisations. Bon vent ! .