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BIM atteint son seuil de rentabilité après six années de présence au Maroc

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L’enseigne comptait 258 points de vente à fin juin 2015 et veut arriver à 300 d’ici la fin de l’année.  L’amélioration des résultats financiers encourage la maison mère à investir davantage. L’objectif est d’arriver à un millier de points de vente.

BIM Stores SARL sort du rouge. Après six ans de résultats déficitaires, le discounter turc implanté depuis 2009 au Maroc prévoit de clôturer l’exercice 2015 sur un bénéfice. Cette longue attente s’explique : bien que le chiffre d’affaires soit en hausse soutenue, le passif de la société est alourdi par les investissements imposés par une stratégie de développement très agressive. A fin juin 2015, le distributeur comptait 258 magasins et espère atteindre 300 d’ici la fin d’année. Ses espoirs ne sont donc pas déçus. Le choix du Maroc comme première expérience de développement à l’international avait en fait été mûrement réfléchi. «Etant situé géographiquement proche de l’Europe, le Maroc est un pays plus développé en termes de culture, d’économie, d’infrastructures et de politique que d’autres pays d’Afrique et du Moyen-Orient», lit-on dans le rapport annuel 2014 du groupe qui n’a pas lésiné sur les moyens pour densifier le réseau. A la différence de beaucoup d’investisseurs étrangers, l’enseigne turque s’abstient de s’endetter auprès des banques pour financer ses investissements. En 2014, elle a investi plus de 1,394 milliard de DH dont près de 140 millions dans le Royaume pour ouvrir 59 points de vente.

Trente magasins dédiés exclusivement à la commercialisation des marques propres

Pour l’exercice 2015, le budget alloué au marché marocain est de 305 MDH sur une enveloppe globale de 1,522 milliard de DH (équivalent en livres turques). L’objectif est d’ouvrir 81 magasins. «Un objectif à portée de main puisque 35 ont été inaugurés à fin juin et d’autres vont suivre à Marrakech et El-Jadida», commente une source proche de l’entreprise.

En plus de l’extension du réseau, BIM envisage d’augmenter le nombre de ses plate-formes logistiques, actuellement au nombre de deux. Ce sont celles d’Ain- Sebaâ-Bernoussi et de Ouled Saleh-Bouskoura qui desservent respectivement les périmètres géographiques de Rabat-Kénitra-Fès-Meknès et Marrakech El-Jadida. La troisième, dédiée au Nord, sera opérationnelle dans les semaines à venir. Deux autres sont annoncées pour début 2016. Les négociations avec des aménageurs de zones industrielles sont en cours. La société est discrète sur les lieux d’implantation, mais annonce viser un millier de points de vente sur le territoire.

Ce maillage serré est sans doute un moyen de consolider la rentabilité. Le business model de BIM étant basé sur une petite marge et une réduction maximale des charges. Plus le réseau est dense, mieux elle pourra négocier des conditions très favorables avec ses fournisseurs. L’enseigne ne compte pas seulement sur ces derniers. Elle développe depuis deux ans déjà le concept de marque propre dans diverses familles de produits, entre autres, les huiles, les détergents, les couches pour bébé, les sauces, le thé, le café, les produits d’hygiène corporelle, les boissons gazeuses, le fromage, les yaourts, les biscuits et la confiserie. Ces produits sont fabriqués en partenariat avec des industriels locaux et étrangers. Cette approche permet à l’opérateur d’être très compétitif, notamment sur les produits de base. Ce faisant, les marques propres prendront une place prépondérante sur les rayons où sont exposées 600 références.

Et pour mieux les mettre en avant, 30 magasins seront réservés à la vente exclusive de ces marques.

[tabs][tab title = »BIM recrute pour le marché africain« ]Chez BIM, tous les postes de charges sont surveillés de près. C’est ainsi que pour les moyens humains, chaque magasin emploie entre trois à quatre collaborateurs polyvalents. A fin 2014, l’opérateur a créé 922 emplois permanents contre 802 une année auparavant. L’opérateur a également préparé un plan de recrutement pour sa nouvelle plateforme logistique et pour son développement en Afrique subsaharienne à partir du Maroc. Les cadres embauchés pour cette partie du continent sont actuellement en formation.[/tab][/tabs]