Culture
TANJAzz fait le tour des cinq continents
Du 9 au 13 septembre prochain, le Festival Tanjazz revient dans une 16e édition plus cosmopolite que jamais.

Si Tanger est depuis toujours connue pour être ce carrefour des cultures du monde, le jazz en fait un lieu de rendez-vous de choix pour les mélomanes et un point de rencontre pour artistes d’Orient et d’Occident. La 16e édition du TANJazz aura lieu du 9 au 13 septembre pour offrir le meilleur du jazz des cinq continents. Il sera question d’un tour du monde du genre à travers l’œuvre de 100 jazzmen. Depuis les contrées où la culture jazz est profondément enracinée dans l’histoire jusqu’à celles qui en sont éloignées.
Fort de ses partenariats institutionnels, diplomatiques et culturels toujours plus nombreux, TANJazz reçoit quelque 22 formations, soit une centaine de musiciens, qui viennent des cinq continents.
Au programme
En cinq jours seulement, le festival promet une croisière qui vous mènera vers la lointaine Océanie. C’est d’Australie que vient la vocaliste pop jazz Sally Street. Il faudra attendre qu’elle soit «Love drunk» pour qu’elle nous raconte ses «Hardest mistakes».
Réel plaisir des sens, la clarinette d’Arun Gosh nous vient du Royaume-Uni, mais elle livre du jazz indien d’une incroyable magie. Ecoutez : «Comme Closer», «O Amar Desher Mati». Toujours d’Asie, le groupe de fusion jazz-ragga MoonArra vient de Bangalore, accompagné des terribles bluesmen libanais de The Wanton Bishop qui vous feront «Sleep with the Lights on».
L’Afrique sera représentée par la kora jazz du Sénégalais Ablaye Cissoko, le Kabyle Yacine Malek, compositeur et pianiste de talent, puis les excellents Gnawa Express, bien de chez nous.
Les Amériques nous gratifieront d’un beau mélange de rythmes et d’influences. La guillerette Ruby Landen et le feu ardent Nikki Hill nous viennent du Nord. D’Amérique latine, Minino Garay ramènera son jazz urbain afro-latin d’argentine, alors que le cubain Ivan «Melon» Lewis et un big band moderne revisiteront tous les standards du son «Social Club».
L’Europe, enfin, sera largement présente à travers des formations issues d’Italie, d’Espagne, de Pologne, de République tchèque, d’Irlande, de France, de Belgique, d’Autriche et de Suisse. Un menu très éclectique qui ira du groove électrique de l’Italo new-yorkais Roberto Gatto, au piano du Wallon J-P. Collard Neven, survolant le blues brut et élégant de l’Irlandaise Grainne Duffy, et le lyrisme très libre du trio espagnol Sumrrá, pour se fondre dans la soul-rock profonde de la syro-maroco-helvétique Samia Tawil.
UNESCO supporter du TANJazz
Le rendez-vous culte du jazz ne s’est pas construit sur une seule suite de concerts, mais également grâce aux multiples rencontres et résidences entre artistes. Outre les jam sessions quotidiennes, la 16e édition du festival se clôturera au Palais par la fusion «India meets Africa», rencontre artistique de MoonArra avec Gnawa Express. Un message fort d’ouverture et de paix livré aux yeux du monde depuis la ville du détroit. Rappelons à ce titre que TANJAzz 2015 est le premier et unique festival marocain à bénéficier du label UNESCO dans le cadre des célébrations du 70e anniversaire de l’institution internationale. Label très recherché et prestigieux, donnant à l’événement une portée universelle et à la ville de Tanger un fort rayonnement culturel.
Par ces temps de troubles et de tension qui crispent le monde, rien qu’un bon swing pour s’accrocher à la vie. Rendez-vous pris à la rentrée!
