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Argent

Ce que vos placements ont rapporté au premier semestre 2015

La baisse des taux des bons du Trésor a réduit le rendement des comptes sur carnet, du livret d’épargne et des OPCVM.
Le repli du MASI ne s’est pas reflété sur les OPCVM actions qui ont réalisé une progression de 2%.
Les DAT demeurent un bon placement avec une rémunération variant de 3,64% à  3,85%.

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«Cette année est celle du marché actions», assuraient certains analystes il y a quelques mois. Il n’en est finalement rien. De tous les produits financiers, les actions sont les seules à afficher une variation négative au premier semestre. Elle s’est située en moyenne à -1%, alors que quelques mois auparavant, elle avait atteint un pic de 6,2%. Il faut dire que le marché a été bouleversé par les valeurs du secteur immobilier, avec à leur tête Alliances qui a réalisé un repli de 73%. En tout cas, ce sont 43 valeurs dont les cours ont reculé parmi les 75 de la cote, contre 28 qui ont progressé et 4 qui ont stagné.

Mais la contre-performance du MASI ne s’est pas répercutée négativement sur les OPCVM actions. Grâce à une gestion active des fonds, les valeurs liquidatives affichent une progression moyenne de 2%, sachant que la plus forte hausse atteint 12%. S’inscrivant sur le même trend, les fonds diversifiés ont dégagé un rendement moyen de 2,3%. Notons que ces rendements sont tout de même inférieurs respectivement de 1,4 et 1,6 point par rapport à la même période une année auparavant.

Parmi les autres produits de placement, les contrats d’assurance-vie résistent. Les rendements se situent toujours à 4% chez la Marocaine Vie, 4,5% auprès de Wafa assurance et 4,65% auprès de RMA Watanya. Ces niveaux sont certes inférieurs à ceux des années fastes, mais compte tenu de l’effritement de la rémunération des autres produits d’épargne, ils sont aux yeux de beaucoup satisfaisants. Pour les bons du Trésor, le rendement atteint 2,5% pour les maturités courtes et 4% pour les maturités longues. Ces taux ont poursuivi leur baisse entamée depuis fin 2013 en raison du recours de plus en plus restreint du Trésor au financement sur le marché des adjudications sous l’effet de l’appréciation continue de la situation des finances publiques. Et bien que les taux aient enregistré quelques corrections techniques à la hausse, ils ont rapidement retrouvé leur tendance de fond. Il faut souligner toutefois que leur chute n’a pas été d’une grande ampleur durant ce semestre, car ils avaient consommé l’essentiel de leur potentiel de baisse en 2014. D’ailleurs, les baisses ont varié de 2 à 30 points de base depuis le début de l’année.

Quoi qu’il en soit, la contraction des bons du Trésor n’a pas été bénéfique pour les OPCVM obligations moyen et long terme, car elle a eu pour effet de réduire la valeur des nouveaux titres détenus et de revaloriser les anciens. Du coup, leur rendement a été ramené à 1,5% en moyenne alors qu’il avait dépassé 10% une année plus tôt. Parallèlement, cette baisse n’a pas joué non plus en faveur des comptes sur carnet et du livret de la Caisse d’épargne nationale. En cause, la rémunération du premier est indexée sur le taux des BDT ayant pour maturité 52 semaines (diminué de 50 points de base) au moment où elle est fixée sur la base des taux sur 5 ans pour les seconds (avec 200 pbs en moins).

Ils ont donc rapporté respectivement 2,43% et 1,7%, en repli de 53 et de 40 points de base. Pour leur part, les dépôts à terme dont le taux est librement fixé par les banques, ont servi, à fin mars (dernière donnée disponible auprès de BAM), une rémunération moyenne de 3,64% pour les comptes bloqués sur 6 mois et de 3,85% pour ceux à maturité 12 mois.
Par ailleurs, les fonds obligations monétaires et de court terme ont rapporté beaucoup moins que l’année dernière, à 1,37% et 1,32%, en contraction d’un point et de 32 points de base.