Carrière
Comment procéder pour évaluer une nouvelle recrue
Sachant qu’il faut suffisamment de temps pour qu’une nouvelle recrue prenne ses marques, il est plus judicieux de bien la suivre et de l’encadrer avant de l’évaluer.
Les attitudes et la capacité d’adaptation sont les premiers éléments à juger.
Il ne faut pas hésiter à prolonger la période d’essai.

Les entreprises sont de plus en plus exigeantes à l’égard de leurs employés. Elles veulent qu’ils soient toujours performants, prêts à relever tous les défis. Même les nouvelles recrues n’échappent pas à la pression. On entend souvent des patrons ou des cadres dirigeants pester contre le manque de ressources opérationnelles dans l’immédiat.
Sachant qu’il faut suffisamment de temps (pas trop) pour prendre ses marques, il est plus judicieux de bien suivre et d’encadrer une nouvelle recrue avant de l’évaluer. Il s’agit en fait d’une observation permanente, ponctuée de moments d’échange, de sorte à lui permettre de franchir une nouvelle étape.
Mais quand au juste faut-il juger une nouvelle recrue ? Selon quels critères? Autant de questions que les recruteurs peuvent se poser. Pour Ilham Boujlid, DRH du cabinet Job2vente, «il faut évaluer assez rapidement, par des faits concrets, les attitudes et la capacité d’adaptation de la recrue dans son nouvel environnement».
Observer sa volonté de trouver ses marques dans l’équipe en étant disponible, joignable et réactif aux demandes donne de bons indicateurs concernant sa motivation et son enthousiasme. Alors qu’il se faisait une certaine idée de l’entreprise avant son arrivée, un nouveau collaborateur peut en effet très bien être déçu et, par conséquent, se retenir. L’entreprise doit alors être en mesure de déceler ce comportement afin d’en discuter avec lui et y remédier.
«Autre signe important, la capacité à respecter les codes et les pratiques internes à l’entreprise», ajoute Youssef Jermoumi, DG du cabinet IP Expert. Horaires, tenue vestimentaire, comportement… Plus le nouveau adopte ces références, mieux se déroulera l’intégration. Si sa capacité d’intégration ne fait pas de doutes, il faut ensuite tester ses compétences et ses réactions : connaissances, esprit d’initiative, réactivité… Si la période d’essai n’est qu’un délai indicatif, elle n’en est pas moins indispensable pour juger la personne.
Il ne faut pas hésiter à la renouveler si l’entreprise pense que le collaborateur a besoin de plus de temps pour faire ses preuves.
Enfin, s’il ne faut pas pousser le nouveau salarié à rester dans son coin, il ne faut pas non plus le ménager. Des missions ou des tâches trop faciles ou engageant peu de responsabilité ne lui offriront pas la possibilité de montrer tout son potentiel.
