Au Royaume
USFP : dernier acte avant le baisser du rideau
Selon les statuts, seule la commission d’éthique peut sanctionner ou renvoyer un militant.

Les prochains jours seront décisifs pour l’USFP. La radiation des deux membres influents du courant «Ouverture et démocratie», encore non définitive, a suscité des réactions brutales. Un membre du bureau politique, Jalil Tolaimate, a déjà présenté sa démission en signe de protestation, suivi par Abderrahmane Amrani, membre de la commission d’éthique. Laquelle commission, explique un cadre du parti, est la seule habilité, selon les règlements, à décider des sanctions, dont le renvoi, contre un militant. Cela après une longue procédure au cours de laquelle le concerné est invité à se défendre et présenter sa version des faits qui ont motivé cette sanction. Ce n’est donc pas, d’après cette source, le bureau politique, encore moins la commission administrative qui sont habilités à prendre une telle décision, bien que cette dernière ait recommandé, à l’issue de sa réunion du 27 décembre, de suspendre tous les membres du courant de feu Ahmed Zaidi. Les parlementaires membres du courant, qui se sentent visés par cette décision, ont programmé une réunion pour en étudier la portée. Entre-temps, le courant s’est doté d’une première structure locale. Le secrétariat régional du courant vient de voir le jour, en effet, à Tanger. D’autres régions devraient suivre. Sur le plan national, le secrétariat national devrait tenir une réunion les jours à venir pour prendre les mesures qui s’imposent suite à la suspension de ses deux membres. Une réunion nationale du courant devrait suivre pour une décision définitive. En même temps, la direction du ouvre un autre front en visant les biens du parti dont les deux organes de presse. Par cette initiative, c’est Abdelhadi Khairate, l’un des principaux signataires de l’appel à la sauvegarde de l’unité du parti qui est visé. Là encore, la bataille risque d’être rude et de faire beaucoup de dégâts collatéraux.
