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Crédit du Maroc dégage des bénéfices en hausse de 4% au 3e trimestre
Les performances commerciales de la banque sont en quasi-stagnation. La politique de gestion des risques a limité la croissance des provisions pour impayés à 5%. La banque a mis en place une nouvelle stratégie visant le développement de l’efficacité commerciale.

Crédit du Maroc affiche des réalisations financières en appréciation à fin septembre. Toutefois, ses performances commerciales ressortent en quasi-stagnation, à commencer par les dépôts collectés. En effet, leur encours stagne au même niveau qu’il y a un an, à 37 milliards de DH. Les ressources à vue et les comptes d’épargne ont progressé de 3,5%, ce qui a compensé la contraction de l’encours des comptes à terme. A côté, la banque a réussi à améliorer la distribution des produits d’épargne-assurance de 31% sur la période. Pour sa part, l’encours des crédits a fait un léger mieux de 0,4% pour se situer à 37 milliards de DH également, grâce notamment à la bonne tenue du segment des crédits immobiliers. Ils ont ainsi augmenté de 4,8% consécutivement à la hausse des prêts accordés à la promotion immobilière de 18% et à la croissance des crédits à l’habitat de 3%. Par conséquent, le coefficient d’emploi a été ramené 100%.
Dans ces conditions, le produit net bancaire consolidé s’est situé à 1,6 milliard de DH, en croissance de 2% sur une année glissante. Cette évolution est tirée notamment par la marge d’intérêt qui pèse pour 80% du PNB et qui ressort en progression de 4%, à 1,3 milliard de DH. La marge sur commissions a également contribué à la hausse du PNB puisqu’elle a augmenté de 7%, à 236 MDH. Par ailleurs, Crédit du Maroc a réussi à maîtriser ses charges générales d’exploitation. Elles ont en effet affiché une légère diminution de 0,4% pour atteindre 717,6 MDH. C’est ainsi que le résultat brut d’exploitation s’est élevé à 776 MDH, en accroissement de 4,7%. Ce qui a permis au coefficient d’exploitation de s’améliorer de 1,2 point, pour se situer à 50,8%.
Dans un contexte économique assez mitigé, la banque a maintenu sa politique de prudence dans la gestion et la couverture des risques, comme l’atteste le niveau de son coût du risque qui ne s’est alourdi que de 5%, pour atteindre 369 MDH. Le résultat d’exploitation s’est donc apprécié de 4,3%, à 407 MDH. Au final, le résultat net part du groupe a totalisé 254,6 MDH, en hausse de 4% par rapport à fin septembre 2013.
Du côté des perspectives et dans le cadre de son projet de transformation «Cap 2018», la banque a mis en place une nouvelle organisation de la distribution qui se caractérise par un réseau commercial unifié pour l’ensemble des marchés (particuliers et entreprises) ainsi que par la création de métiers spécialisés en fonction des profils des clients.
Cela dit, malgré des résultats en appréciation, BMCE Capital maintient sa recommandation d’alléger le titre dans les portefeuilles et le valorise à 494 DH, soit une baisse potentielle de 11% sur un horizon de 6 mois.
