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Affaires

Siam 2014 : nette montée en gamme

Plus de 1 200 exposants de 51 pays ont répondu présent. Equipement et petits matériels, semences, fertilisants, produits frais, conseil agricole…, toutes les branches du secteur sont représentées.

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Siam 2014maroc 2014 05 02

Les objectifs que s’étaient fixés les créateurs du SIAM en 2006 semblent aujourd’hui largement atteints. Le salon est en effet devenu un lieu incontournable de rencontres, de partenariats et accords de coopération entre Etats, entre Etats et partenaires privés ou entre des opérateurs privés nationaux et étrangers. Il contribue ainsi au développement, à la modernisation, la mise à niveau de l’agriculture marocaine et à la mise en valeur de ses potentialités, en améliorant sa compétitivité, sa productivité, les rendements et les revenus des principaux concernés, les agriculteurs. Preuve de la dimension qu’il a atteint, le SIAM a attiré cette année plus de 1 200 exposants de 51 pays

300 stands pour les coopératives et GIE de produits du terroir

Equipements et petits matériels, semences, fertilisants, produits frais, conseil agricole…, toutes les branches du secteur agricole sont représentées. Mais le point d’ancrage est sans doute le pôle «Produits du terroir», secteur auquel est dédiée cette 9e édition.
L’engouement des visiteurs et professionnels en quête d’informations ou d’opportunités d’affaires est réel. Cette année, le Pôle occupe près de 8 300 m², soit le double par rapport à l’édition précédente. Deux espaces sont aménagés, l’un pour les 50 coopératives et GIE Premium, c’est-à-dire l’avant-garde du secteur, et l’autre pour 250 autres. Selon Khalid Trid, cadre à la division PDT au ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, cette activité a évolué de façon fulgurante. On est en effet loin des 80 participants et quelques produits de 2010. L’offre comprend actuellement une trentaine de familles de produits animaux, végétaux et transformés, avec diverses déclinaisons. Sur le plan de la qualité, on relève une nette montée en gamme de l’offre. Les produits sont mieux élaborés notamment du point de vue du packaging. Cette évolution est une exigence pour que les produits du terroir puissent rivaliser et même damer le pion à des équivalents du secteur industriel. En effet, la prise de conscience des consommateurs est patente ; ils deviennent plus exigeants et plus fins connaisseurs et cherchent les meilleurs produits répondant à leurs besoins.
Khalid Trid souligne à ce propos que les efforts fournis par le ministère et par les coopératives dans le but de mise à niveau commencent à être visibles. La preuve de la réussite, poursuit-il, est que certaines coopératives commencent à se prendre en charge et à louer leur propre stand indépendamment du ministère. En quelque sorte, elles sont sûres de leur offre et commencent à faire de bonnes affaires.

Abondant dans le même sens, Mohammed Nhail, chef de service de régulation et de surveillance des marchés à la division des PDT, souligne que «l’objectif des autorités de tutelle est l’incitation à la qualité et, de fait, chaque nouvelle édition du salon élève la barre plus haut, sachant que les exposants ont pris conscience que l’effort paie». Par ailleurs, en insistant sur l’organisation de la profession, il explique qu’elle évolue incessamment vers plus de complexité avec des exposants passés du stade individuel (1 personne) au regroupement en coopératives et elles-mêmes en GIE. Ces dernières approfondissent la réflexion et essaient de concevoir des regroupements de niveau supérieur (groupement de GIE –clusters- ou autres formes) afin de mieux maîtriser leurs activités de production, de distribution, etc.

Une occasion pour les coopératives de réaliser un gros chiffre d’affaires

Côté exposants, la satisfaction est plus grande encore au vu des résultats de la précédente édition qui leur a permis de réaliser 40% de leurs ventes annuelles. Il faut rappeler que leur chiffre d’affaires s’est nettement amélioré suite à la qualité des produits, le nombre de visiteurs, l’organisation des pôles, l’afflux des visiteurs (surtout les week-ends). Satisfaction que l’augmentation de la durée du salon ne peut que confirmer.

Par ailleurs, d’autres nouveautés sont soulignées par les organisateurs dont le déroulement de l’opération choix des participants qui commence à toucher l’ensemble du territoire national grâce à des commissions régionales de sélection. Ces dernières se basent sur des critères de sélection de plus en plus stricts tels que qualité du produit, présentation (emballage, étiquetage), salubrité, représentativité de la coopérative dans la zone, produits innovants… Il faut signaler que les GIE et produits labellisés sont admis d’office au salon (29 labels contre 5 en 2010). Comme quoi les produits du terroir ont gagné leur lettre de noblesse.