Affaires
Exportations des nouveaux métiers mondiaux du Maroc : Questions à Mohamed Abbou, Ministre délégué chargé du commerce extérieur
«La demande mondiale adressée au Maroc devrait s’améliorer de 4,7% en 2014»

La Vie éco : Comment appréciez-vous le comportement des métiers mondiaux du Maroc en 2013 ?
Au niveau des exportations on ne peut qu’être satisfait, les métiers mondiaux du Maroc (MMM) ont enregistré de bonnes performances, hormis celles du secteur du «textile & cuir» qui continue de subir les effets de la crise économique de la zone euro, principale destination de ses ventes. S’il y a un enseignement à tirer de ces performances des métiers mondiaux du Maroc, c’est bien celui de la pertinence d’une stratégie bien réfléchie et lancée au bon moment. Le Maroc récolte les fruits d’une stratégie élaborée il y a plus de cinq ans.
Quelles sont les perspectives pour 2014 ?
Les perspectives demeurent prometteuses pour 2014, en se basant sur les pronostics de la croissance économique des principaux marchés de destination des exportations de ces secteurs. A cet égard, la zone euro qui est notre principal partenaire économique et commercial connaîtrait une sortie progressive de la crise économique et pourrait, de ce fait, enregistrer une croissance positive de près de 1% en 2014 et 1,4% en 2015 (selon le FMI) au lieu des baisses accusées depuis le déclenchement de la crise de la dette souveraine. De telles perspectives encourageantes seraient de nature à induire une amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc de près de 4,7% en 2014, ce qui pourrait profiter notamment aux secteurs ayant une offre exportable compétitive, telle que celle des secteurs relevant des métiers mondiaux du Maroc, et à leur tête l’automobile, dont les perspectives de croissance demeurent globalement favorables. Pour le moyen et le long terme, le positionnement stratégique du Maroc voulu, soutenu et suivi par SM Mohammed VI, en tant que hub pour l’investissement et le commerce international est de nature à faire progresser nos exportations notamment vers les pays africains.
Quelles sont les actions menées par votre département pour soutenir ces secteurs exportateurs, et plus particulièrement ceux qui commencent à renvoyer des signes de fragilité?
Bien évidemment, le ministère chargé du commerce extérieur est conscient de l’importance des MMM notamment pour le développement d’une offre exportable capable de se positionner sur l’échiquier international. A cet effet, le ministère prend en charge à travers le programme des contrats de croissance à l’export à hauteur de 80%, un ensemble d’actions promotionnelles menées par les entreprises émanant de ces secteurs (soutien à l’identification et la prise en charge de relais commerciaux, missions de prospection, études de marché détaillées, financement des plateformes de stockage et de distribution au niveau des marchés cibles, prise en charge des frais d’assurance à l’export…)
Outre ce programme, le ministère a aussi lancé d’autres programmes d’appui au développement des exportations, entre autres le programme d’audit à l’export pour assister et accompagner les entreprises à l’exportation à travers l’analyse de leurs aptitudes à l’export, l’identification de leurs dysfonctionnements dans le but d’aboutir à une stratégie export pour l’entreprise concernée et un plan d’action réalisables dans les trois prochaines années qui suivent l’opération de l’audit.
Le programme des consortiums d’exportation ou Export Synergia est aussi un outil d’accompagnement et d’appui aux entreprises dédiées à l’export par le groupement de ces entreprises en vue d’une amélioration de leurs capacités compétitives sur les marchés étrangers.
