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Les centres d’amincissement font recette dans les grandes villes

Les femmes constituent 95% de la clientèle. Le traitement du surpoids très demandé par les jeunes de 18 à  22 ans. Le prix d’une cure comprenant plusieurs séances peut atteindre 10 000 DH.

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center damincissement 2014 03 26

Affinement de la silhouette, remise en forme ou relaxation. Telles sont les prestations des centres d’amincissement dont le nombre a sensiblement augmenté durant ces quatre dernières années. En l’absence d’une association en mesure de cerner l’évolution du secteur, les professionnels se refusent d’avancer des chiffres, mais font remarquer que les implantations se font essentiellement dans les grandes villes notamment Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir, avec une importante concentration dans la capitale économique.

«Ce qui est tout à fait normal si l’on considère le pouvoir d’achat de ses habitants et la prédominance de femmes actives souhaitant prendre soin de leurs corps», juge le gérant d’un centre d’amincissement.

En effet, la gent féminine est la première cible (90 à 95% de la clientèle) des centres d’amincissement qui proposent des solutions adaptées pour l’excès de poids, la cellulite et le relâchement musculaire. Il s’agit en général «de femmes actives dont l’âge varie de 25 à 50 ans», selon Khlafi Bouazza, master franchisé du français Physiomins, centre ouvert depuis 2003 à Casablanca et, trois ans plus tard, à Marrakech.

Mais, «il y a une tendance qui se dessine: la demande exprimée par les jeunes de 18 à 22 ans souffrant de surpoids», remarque Mme Ibn Tanji de Kinespa, centre ouvert en avril 2011. Il n’y a pas que les jeunes : «Trois femmes sur dix sont en surpoids au Maroc», ajoute-t-elle. Un constat confirmé par les gérantes de Physiomins et du centre Sofia Bensouda.

Que proposent les différents centres et à quel prix ? Après le bilan minceur réalisé gratuitement par le plus grand nombre d’établissements (certains le facturent toutefois 100 ou 200 DH), une prise en charge personnalisée est proposée au client. «Nous avons des protocoles adaptés à chaque femme en fonction de son âge, de sa situation familiale, de son activité et surtout de son hygiène de vie.

Nous nous engageons à l’accompagner pour atteindre son objectif de poids idéal fixé en fonction de sa taille et de son âge», explique M. Khalfi de Physiomins. Idem chez Kinespa qui n’a pas hésité à faire appel à une nutritionniste pour assurer le suivi, une fois terminée la cure d’amincissement (massage et drainage), qui dure en moyenne quatre à cinq mois.  

Des packages pour fidéliser la clientèle

Certaines prestations sont effectuées manuellement (massage) et d’autres, notamment la pressothérapie, le sont par des machines. Il est important de signaler que les soins sont effectués en cabine individuelle par un personnel exclusivement féminin. Il s’agit de professionnelles du massage (massothérapeutes) et de la kinésythérapie. Kinespa emploie également un professeur de Yoga.

La conjugaison des massages et du traitement est certes bénéfique, mais les centres recommandent aussi une activité physique régulière comme la marche, le sport en salle ou encore l’aquagym. Chez Kinespa, la cure proposée comprend un accès illimité à la salle de gymnastique du centre. «Cela nous permet de faire une offre complète à nos clientes qui, souvent, n’ont pas le temps de tout faire», explique Mme Ibn Tanji. La même formule est proposée par le centre Diet de Rabat qui, ne disposant pas d’un espace de gym, a signé une convention avec une salle de sport de la ville.

Si les prestations sont quasi identiques, le prix des cures, quant à lui, varie d’un centre à l’autre. Chez Physiomins, une cure étalée sur plusieurs séances de 45 minutes à une heure est facturée 2 000 DH. Ce centre propose une «séance découverte à 100 DH». Chez Kinespa, le budget varie de 2 000 DH pour 20 séances à 10 500 DH pour 100 séances.

Par ailleurs, le centre organise des opérations de promotion de fin d’année ou début d’été au titre desquelles un lot de séances est facturé 2 000 à 3 000 DH. Sans compter les réductions de 40 à 50% exclusivement offertes aux clientes fidèles.
Chez Diet à Rabat, une cure de cinq mois, avec des massages seulement, revient à 5 000 DH. Les clients doivent payer 600 DH pour l’accès à la salle de sport conventionnée.

Traitement anti-âge et cures anti-stress pour diversifier l’offre

En plus des cures, certains centres offrent des services plus spécialisés pour se démarquer. Par exemple, Physiomins propose un traitement anti-âge pour venir à bout des rides. Ce traitement est à base de produits naturels et sans aucune intervention technique ou chirurgicale. Dans un autre registre, Kinespa propose un suivi et une prise en charge de la femme enceinte pendant la grossesse et après l’accouchement.

Sans compter que le centre développe la massothérapie sur prescription médicale car «de plus en plus de neurologues prescrivent la massothérapie pour soigner le stress considéré aujourd’hui comme une véritable maladie». Les soins sont prodigués en 10 ou 20 séances de 30 minutes, facturés 200 DH l’une, ou d’une heure quinze minutes facturée 400 DH. Ces séances sont remboursées par certaines compagnies d’assurance.

Aujourd’hui, les centres d’amincissement se multiplient et répondent à un réel besoin de bien-être et de santé. Pour être adaptés à la demande, ils effectuent régulièrement des enquêtes de satisfaction qui leur permettent, selon Benani Houria de Diet Rabat, d’évaluer les besoins et d’y répondre. «Le taux de satisfaction dépasse largement les 50%, ce qui est très motivant pour nous.

Les principales remarques qui ressortent de ces sondages concernent les modalités de paiement». C’est pourquoi les centres offrent de plus en plus de facilités de paiement (en deux ou trois tranches) en vue d’encourager les clientes à s’inscrire. Très peu d’incidents de paiement sont signalés car les règles du jeu sont claires : le défaut de paiement entraîne une suspension immédiate de la cure. En contrepartie, les centres disent mettre tout le sérieux qu’il faut dans l’accompagnement des clientes, mais ils ne sont pas tenus par une obligation de résultat car en définitive tout est question de volonté.