SUIVEZ-NOUS

Carrière

Contrat de travail au Maroc : Avis de Fouad Najeddine, Consultant RH

Les jeunes d’aujourd’hui veulent avoir des contrats plus souples.

Publié le


Mis à jour le

Fouad Najeddine 2014 01 28

Actuellement, je pense que le cadre juridique d’un contrat de travail n’a pas beaucoup évolué en soi. Ce ne sont pas de nouvelles clauses qu’on observe de plus en plus mais ce sont les exigences des postulants, surtout ceux de la génération dite Y.
Ils veulent avant tout des contrats plus souples, moins contraignants au cas où ils voudraient changer d’entreprise rapidement sans prise de risques.

Je vois souvent des candidats demander à ce que la période d’essai soit levée pour la simple raison qu’ils ne veulent pas prendre de risques, surtout lorsqu’ils sont débauchés. La période d’essai est la période pendant laquelle chacune des parties peut rompre volontairement le contrat de travail, sans préavis ni indemnité. Et donc, ils veulent ne pas être lésés. Certains veulent également à ce que le préavis soit réduit à un mois et non trois mois comme le prévoit le code du travail, pour pouvoir rejoindre rapidement une autre entreprise dans le cas échéant.

D’autres par exemple, surtout les hauts cadres, négocient une clause de départ (golden parachute). Elle fixe les indemnités versées à la suite d’une séparation. Ces indemnités s’ajoutent aux indemnités légales auxquelles la personne peut par ailleurs éventuellement prétendre. Ces sommes atteignent parfois des montants importants.
Certains négocient la clause de formation. Ils veulent avant tout s’informer sur les mécanismes de financement. D’autres le font parce qu’ils sont amenés à suivre des formations certifiantes tous les deux ou trois ans.

La clause de mobilité fait également partie des clauses importantes et qui est souvent négociée.

La mutation d’un salarié à un lieu de travail, autre que celui prévu initialement, est considérée comme une modification substantielle des conditions de travail, ce qui équivaut à un licenciement irrégulier en cas de refus du salarié.
Par contre, le refus du salarié de rejoindre le nouveau lieu de travail sera considéré comme un abandon de poste de sa part lorsque le contrat qui le lie à son employeur prévoit la mobilité géographique, une disposition qui n’est contraire ni à l’ordre public ni à la législation du travail.
Sinon, parmi les clauses particulières qu’on a l’habitude de voir de plus en plus, on peut citer notamment la clause d’exclusivité qui peut interdire au salarié de travailler pour d’autres employeurs ou de se livrer à des activités concurrentes.
Elle est surtout utilisée dans des secteurs à fort potentiel partagés entre quelques entreprises de la place.