Affaires
L’Observatoire de la PME attendu en 2014
Une seconde étude destinée à établir les bases de fonctionnement et le business plan de l’entité qui sera chargée de la gestion de l’observatoire sera bientôt entamée. La gestion de l’observatoire sera probablement confiée à une fondation.

C’est parti pour la deuxième phase du projet de mise en place de l’Observatoire de la PME. L’étude préliminaire relative au diagnostic de l’existant a été achevée, et les différents partenaires de ce projet (CGEM, ANPME, Bank Al-Maghrib, GPBM…) s’apprêtent à aborder le virage devant mener à sa concrétisation. Cette deuxième étape devrait elle aussi être marquée par le lancement d’une étude, servant cette fois-ci de base à la création de l’entité à laquelle sera confiée la gestion de l’observatoire. «Nous nous orientons vers la création d’une sorte de fondation impliquant l’ensemble des partenaires», explique Saad Hamoumi, président de la commission PME au sein de la CGEM. Dès que cette étude sera finalisée, ce qui devrait se faire dans les six prochains mois, l’observatoire sera créé, et devrait être opérationnel courant 2014. Un des plus grands observatoires européens, dont le nom est pour le moment gardé secret, a déjà donné son accord pour accompagner ce projet.
Aucune donnée fiable sur la population des PME n’est disponible
C’est dire que le dossier avance plutôt bien grâce, comme se plaisent à le rappeler les différentes parties impliquées, à la mobilisation de l’ensemble des acteurs soutenus par les pouvoirs publics. Ceci ne devrait toutefois pas masquer les lacunes relevées lors de l’élaboration du diagnostic préliminaire. Il se trouve en effet que l’un des constats les plus frappants relevés jusque-là concerne les données retenues par les différents organismes touchant à la PME. Selon les conclusions de l’étude, la CNSS, l’OMPIC et la DGI se basent tous sur leurs propres données pour la gestion courante des dossiers concernant la PME alors qu’elles ne reflètent pas forcément la réalité du terrain. Ceci est dû principalement au fait qu’aucune donnée statistique officielle sur ces entités n’est disponible. L’inexistence d’un identifiant unique pour les entreprises, projet lancé depuis plusieurs années mais qui traîne depuis dans les tiroirs de l’administration faute de consensus entre les parties concernées, rend la tâche encore plus compliquée. Ce volet s’avère particulièrement problématique dans le sens où l’entrée en service de l’observatoire devra être précédée d’un recensement économique des PME et de l’établissement de statistiques fiables sur ce segment d’entreprises. Malgré tout, le groupe de travail en charge du projet met le paquet sur la création de l’entité de gestion de l’observatoire, avec l’espoir que d’ici là une solution concrète y soit trouvée.
