Affaires
Casablanca : les délégataires de collecte des déchets sommés de présenter un plan d’action
Le plan d’action ne vaudra que pour les 6 mois à venir, c’est-à -dire jusqu’à la fin des contrats de gestion déléguée actuels. Il sera difficile de résoudre le problème sans une prise de conscience des populations.

Les délégataires chargés de la collecte des déchets à Casablanca et les autorités délégantes de la ville se souviendront encore longtemps du discours du Souverain prononcé à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire, le 11 octobre dernier. Le vif rappel à l’ordre donné par le Roi Mohammed VI, principalement à l’intention des entités de gouvernance, a mis une nouvelle fois le projecteur sur la problématique de gestion des déchets dans la capitale économique. Réunis en urgence lundi 14 octobre, les opérateurs, à savoir Segedema-Pizzorno, Tecmed et Sita El Beida, ont été sommés de préparer un plan d’actions prioritaires et de le présenter cette semaine au Conseil de la ville. Depuis, les élus locaux et les 3 délégataires ont multiplié les contacts et les réunions informelles. Reste à savoir que ce plan d’action ne vaudra que pour les 6 mois à venir, c’est-à-dire jusqu’à la fin des contrats de gestion déléguée actuels et le démarrage, le 1er mars 2014, des activités des nouveaux délégataires. L’appel d’offres relatif au service de propreté a été lancé le 23 septembre dernier et les plis seront ouverts le 25 novembre prochain. Et même si ce plan d’actions prioritaires se veut ambitieux, les critiques émises par le Souverain n’ont pas été dirigées contre les délégataires mais bien contre l’autorité délégante, la Commune urbaine de Casablanca (CUC). Restée silencieuse, cette dernière doit donc prendre ses responsabilités.
Toujours pas de terrain pour la future décharge de Casablanca
En attendant, si quelques quartiers ont bénéficié d’un sursaut de propreté pendant la semaine de l’Aïd, il n’en demeure pas moins que les mauvais réflexes peuvent vite revenir. Si l’attention porte uniquement sur la collecte des déchets, la question de la décharge contrôlée de Casablanca, dont le chantier connaît déjà un retard de 3 ans, n’a pas été soulevée. Ecomed, l’opérateur chargé de la réhabilitation de l’actuelle décharge sauvage et de l’aménagement d’une décharge contrôlée, n’a en effet pas été convié aux réunions qui se sont tenues depuis le discours royal.
«La décharge sauvage actuelle ne pose pas le même problème que la collecte des déchets de Casablanca. Elle est d’abord moins visible et reste plus ou moins maîtrisée car il s’agit d’un espace bien localisé. Nous faisons ce que nous pouvons», indique-t-on. Il n’en demeure pas moins que la décharge sauvage actuelle présente de nombreux problèmes d’hygiène et de sécurité. Sur le site se côtoient les camions de l’entreprise Ecomed, les récupérateurs informels et des animaux. Résultat, un troisièùe récupérateur informel est décédé sur le site la semaine dernière, après avoir été renversé par un véhicule.
