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Le flou devrait persister sur le marché boursier en 2013
La situation est aggravée par l’attentisme et l’absence de nouvelles mesures incitatives pour investir en Bourse. Toutefois, le contexte macroéconomique plutôt favorable devrait privilégier un retour sur le marché actions. Il est conseillé de miser sur les valeurs à rendement en 2013.

L’année 2012 arrive à son terme, sans grand volume en Bourse et avec une contre-performance depuis début janvier à deux chiffres, soit 13,7% en date du 24 décembre. Cette baisse confirme les pronostics des analystes faits en début d’année. Pour rappel, ils prévoyaient une variation annuelle du Masi dans une fourchette comprise entre -10% et -15%. A la même date de l’année précédente, l’indice avait perdu 12,1% de sa valeur.
Les volumes, pour leur part, sont restés faibles durant l’année. Avec un total de 27 milliards de DH sur le marché central, ils sont en contraction de 26% comparativement à 2011, tout en sachant que l’année dernière s’est inscrite également en baisse par rapport à 2010. La moyenne quotidienne des volumes, elle, s’est établie à 224 MDH contre 303 MDH une année auparavant. Même les opérations de marquage de cours et d’allers-retours que font les institutionnels pour revaloriser leur portefeuille et qui sont, usuellement, fréquentes en fin d’année n’ont pas été nombreuses. C’est dire que l’atonie et l’attentisme des investisseurs persistent jusqu’au bout.
Compte tenu de ce contexte, comment le marché boursier se comportera-t-il l’année prochaine ?
En réalité, les professionnels de la bourse ne s’attendent pas à un grand changement, quoiqu’ils estiment que 2013 sera légèrement meilleure que 2012. «La situation devrait demeurer mitigée, avec de fines améliorations au niveau des volumes et de la reprise des placements sur le marché actions», se désole un analyste d’Upline Securities. Les professionnels craignent la persistance de l’attentisme sur le marché, surtout de la part des institutionnels qui préfèrent toujours placer l’épargne sur les produits de taux de court terme plutôt que sur le marché actions. Ils sont par ailleurs déçus à cause de l’absence de nouvelles mesures encourageant l’investissement en bourse dans la Loi de finances 2013.
En revanche, le contexte macroéconomique semble meilleur en raison de la conjonction de plusieurs facteurs positifs. A commencer par une pluviométrie plutôt favorable qui ne manquerait pas d’exercer un impact positif sur la croissance économique et, partant, sur le marché financier. En outre, la récente levée du Trésor sur le marché international devrait rassurer les investisseurs, surtout étrangers, quant à l’image du Maroc et devrait favoriser leur retour en bourse. D’autant plus que la panoplie de mesures visant à dynamiser la place, à l’instar de la mise en place du marché à terme ou encore de l’instauration du prêt-emprunt de titres, qui entreraient en vigueur dès le premier semestre de 2013, devraient en principe contribuer à doper les transactions sur le marché. Par ailleurs, le cycle baissier qui a duré près de cinq ans a permis à certaines valeurs de présenter des niveaux de valorisation intéressants telles que Addoha, Alliances, SMI, BCP, Attijari, CMT…
Dans ces conditions, les analystes conseillent pour le début de 2013 de se placer sur les valeurs à rendement, qui peuvent offrir un gain avantageux dans un horizon à court terme.
