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Au Royaume

De l’action, pas de l’idéologie !

La campagne présidentielle américaine est pleine d’enseignements pour nos politiques. Les questions économiques sont au coeur de l’action politique. L’idéologie est dépassée. L’économie a besoin de VRP, de femmes et d’hommes d’actions pas de discours !

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saad benmansour 2012 11 02

Les trois débats télévisés de la campagne présidentielle américaine entre le président sortant Barack Obama et son challenger Mitt Romney ont été pleins d’enseignements pour tous les observateurs de la politique et de l’économie mondiale.

Tout d’abord, le sujet principal des débats est l’économie : chômage, balance des paiements, déficits, etc. Quasiment pas d’idéologie ! Voilà un premier constat dont devraient prendre de la graine nos partis politiques. Au lieu de se chamailler sur les principes idéologiques entre qui est le plus fidèle à l’esprit de la gauche, qui est le plus pieux, qui a payé la facture du restaurant avec ou sans champagne, qui rêve d’être le chef spirituel de son parti, qui cherche les crocodiles et les djinns, il vaudrait mieux trouver des solutions pour réanimer et donner un coup de fouet à notre économie, réfléchir aux moyens pour rendre le «made in morocco» une référence mondiale, travailler sur des plans d’action concrets pour sauver notre industrie tenaillée entre les grèves à répétition et le poids de l’imposition…

Ce sont là les vraies questions que nos politiques doivent aujourd’hui mettre sur la place publique et débattre. S’il devait y avoir une seule thématique centrale à laquelle doivent répondre les politiques ce serait celle du développement. Soyez des VRP et arrêtons de nous accrocher à la démagogie qui ne fait que détourner le regard de l’essentiel.

Les ménages, les entreprises, les Marocains, en somme, attendent des réponses et solutions concrètes à leurs problèmes. Et pour faire dans le concret, ce n’est pas en restant uniquement dans les confortables bureaux à Rabat ou Casablanca, ni en débattant pendant des heures dans les rencontres, tables rondes et autres manifestations. Certes, c’est important, mais ce n’est pas tout. Le discours ne sert à rien s’il n’est pas couplé à l’action. Mais des actions réfléchies et pertinentes et pas des solutions de facilité à l’image de la taxation supplémentaire sur les revenus de la classe moyenne.

Et l’action se construit sur le terrain, à la rencontre des opérateurs, des acteurs qui font l’économie et le social tous les jours. Elle se construit également à travers l’ouverture sur les nouveaux marchés, la recherche d’investisseurs étrangers, la promotion de l’attractivité du pays. La récente visite royale aux pays du Golfe est pleine d’enseignements à ce titre.