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Affaires

Aquaculture : neuf sites de production identifiés, un investissement de 295 MDH

Deux zones d’une superficie totale de 260 ha entre cap Mazari et cap Targha sont mises à  la disposition des investisseurs. Le montant des investissements prévus est de 295 MDH. L’objectif est de porter la production aquacole à  200 000 tonnes en 2020.

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aquaculture Maroc 2012 10 25

L’aquaculture au Maroc est à la veille d’un grand tournant, avec l’appel à manifestation d’intérêt que vient de lancer l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (anda). Cette opération concerne 4 concessions en mer de 40 ha chacune dédiés à la pisciculture et de 5 autres de 20 ha chacune pour la conchyliculture dans la zone méditerranéenne située entre cap Mazari et cap Targha. Mais c’est aussi un défi pour cette jeune agence qui n’a été créée qu’en février 2011. En si peu de temps, il lui a fallu préparer des études sans lesquelles les investisseurs éventuels n’auraient aucune visibilité sur les potentialités nationales en la matière, tisser des liens avec ses homologues européens mais aussi baliser le terrain sur le plan juridique. Sûrement, l’agence devra également préparer une première copie pour des incitations fiscales pour mieux convaincre les investisseurs qui, par ces temps de crise, se montrent très prudents.

Le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime qui était présent à la conférence de presse à propos de l’appel à manifestation d’intérêt a expliqué les enjeux de cette ouverture sur le monde pour développer l’aquaculture dans le pays. On ne produit guère plus de 333 tonnes (chiffres de 2011), ce qui représente moins de 1% de l’ensemble du tonnage des captures. Or, à l’horizon 2020, l’ambition est de porter ce chiffre à 11% par rapport aux extractions projetées. Le ministre a annoncé 200 000 tonnes et un chiffre d’affaires de l’ordre de 5 milliards de DH. Ce premier appel à manifestation d’intérêt devrait générer un investissement de 295 MDH.

Le volume total des captures sera multiplié par 1,6 d’ici 2020

Cette orientation adoptée partout dans le monde a deux explications : les produits de la mer sont surexploités, même au Maroc si l’on exclut la zone «C» située au large de Dakhla, et la demande continue d’augmenter alors qu’il faut préserver la ressource. Pour assurer l’équilibre, il faut donc chercher d’autres sources d’approvisionnement comme l’aquaculture.

En 2010, la production aquacole mondiale a atteint le record de 60 millions de tonnes pour un chiffre d’affaires de 116 milliards de dollars, selon des informations émanant de la FAO. Au Maroc, le total des extractions se monte à un million de tonnes pour un chiffre d’affaires de 8,2 milliards de DH. Dans son ensemble, le secteur halieutique contribue à hauteur de 2,5% au PIB. L’objectif est de porter la production à 1,66 million de tonnes en 2020.

Par ailleurs, l’ANDA, qui a conclu des accords avec son homologue espagnole, doit s’investir également dans la formation pour que les investisseurs puissent trouver une main-d’œuvre qualifiée. Ainsi, une école va bientôt être opérationnelle en la matière dans l’oriental.