SUIVEZ-NOUS

Argent

Télécoms : une rentabilité minée par le poids de la concurrence

La baisse des prix des communications couplée à  un lourd programme d’investissement à  l’international ont réduit de 22% les bénéfices à  3,2 MDH.

Publié le


Mis à jour le

Telecommunications 2012 10 11

Maroc Telecom opère toujours dans un contexte marqué par la recrudescence de la concurrence sur le marché local. Malgré la croissance de sa base clientèle de 13,7%, à 31 millions, l’opérateur n’a pas réussi à relever son bénéfice net.  Et pour cause, la baisse des prix des communications sur le mobile de près de 40%. Néanmoins, cette baisse a permis une hausse des usagers de 40%. De ce fait, le chiffre d’affaires consolidé au titre de ce premier semestre s’est inscrit en baisse de 1%, à 15,2 milliards de DH. Cette baisse limitée profite toutefois des performances des filiales africaines (+21%). Ainsi, l’activité en Mauritanie affiche une amélioration de 10%, contre 23% au Burkina Faso et 36% au Gabon. La croissance de l’activité au Mali a atteint 22,8%. Désormais, la contribution de l’activité du groupe en Afrique subsaharienne a gagné 5 points pour atteindre 23%. Au Maroc, le chiffre d’affaire a accusé une perte de 5,3% à 11,8 milliards de DH.

Le résultat d’exploitation, lui,  ressort à 5,15 milliards de DH, en recul de 15,4% en raison du poids des investissements à l’international dans lesquels s’est engagé le groupe et qui a entraîné des charges d’amortissement en croissance de 6%. Par ailleurs, le résultat d’exploitation a été impacté par le lancement du plan de départ volontaire qui a nécessité la constitution d’une provision pour restructuration de 800 MDH. Par conséquent, la marge d’exploitation a atteint 34%, en baisse de 5,8 points. Hors charges de restructuration, elle aurait atteint 39,2%.

In fine, le résultat net part du groupe s’est établi à 3,12 milliards de DH, en repli de 22% sur un semestre glissant. Du coup, la marge nette s’est réduite de 6,4 points pour s’établir à 20,6%.
Du côté des perspectives, Maroc Telecom table sur une marge d’exploitation de l’ordre de 38%, et ce, sans compter les charges liées au programme de départ volontaire.