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RNI : Les réalisations en voie et en voix à Agadir
Dans son fief, Aziz Akhannouch a fait sensation forte à l’occasion de la 4è escale de la tournée de la «Voie des réalisations». Analyse d’un discours politique empreint de sagesse et de détermination.

Si l’on demandait à Aziz Akhannouch, où il se sent le mieux sur cette planète, sa réponse serait fort-probablement : «le Souss, ma région d’origine». Et pour l’homme entier et humble qu’il est, cette évidence se lit sur son visage !
On pouvait le constater de visu ce 21 juin à Agadir: c’est un président du RNI, enchanté jusqu’à l’émotion, qui a parcouru la centaine de mètres du chapiteau planté par la formation politique pour accueillir la quatrième étape de la tournée d’écoute et de communication du parti de la colombe sous le thème «la Voie des réalisations».
Plus de 5.500 partisans et sympathisants – en provenance des diverses provinces du Souss Massa – ont réservé à Ssi Aziz (comme on l’appelle ici) un accueil survolté en chants, slogans et applaudissements. La délégation composée d’une quarantaine de membres du bureau politique (qui a délocalisé sa réunion, la veille, dans la capitale du Souss) et les neuf membres de gouvernement témoigne de l’importance de cette escale.
«La région de Souss-Massa a toujours été une étape politique stratégique pour notre parti. Elle a accueilli ‘La voie de la confiance’ puis ‘La voie du développement’, et aujourd’hui ‘La voie des réalisations’ qui vient relier le passé au présent en matière de développement», a d’ailleurs admis Aziz Akhannouch dans son discours.
Une allocution qui a constitué le moment fort de ce meeting politique où plusieurs hauts responsables locaux et nationaux ont défilé dans la tribune pour dérouler une série de réalisations et de programmes qui suivent leurs voies. Mais surtout une intervention, empreinte de sagesse, qui révèle les qualités humaines et le tact politique d’un dignitaire qui reste fidèle à ses origines et ses principes, reconnaissant du travail collectif et efficace dans le déploiement de ses engagements.
L’édile de la capitale du Souss
«C’est ici, dans le Souss, que j’ai appris la politique : j’ai commencé à la commune de Tafraout, puis au conseil provincial de Tiznit, avant de présider la région Souss-Massa, jusqu’à mon accession aux fonctions ministérielles, puis Chef du gouvernement. Je suis donc l’un des vôtres et c’est ici que j’ai reçu mon éducation politique».
En prononçant ces mots, on pouvait capter dans le ton d’Aziz Akhannouch une fierté d’avoir servi et représenté cette région où ses aïeuls ont toujours été réputés pour leur engagement et droiture. Le président du Conseil communal d’Agadir n’a d’ailleurs pas manqué d’énumérer quelques réalisations dans cette ville qui connaît une métamorphose inédite, de manière à compléter et enrichir le bilan d’étape présenté dans le détail par plusieurs acteurs locaux.
«L’hôpital universitaire d’Agadir, la réhabilitation des centres de santé de proximité, le rôle stratégique de la station de dessalement de Chtouka Aït Baha, ou encore le nouveau périmètre irrigué qui sera aménagé à Tiznit pour renforcer l’agriculture irriguée et insuffler une dynamique à Tiznit, Taroudant et les zones environnantes…, autant de projets prometteurs, certains déjà achevés, d’autres récemment lancés», a notamment recensé Aziz Akhannouch qui a également évoqué le domaine de l’éducation et la formation où plusieurs établissements scolaires et instituts ont été réhabilités, et la Cité des Métiers et des Compétences qui a ouvert ses portes.
«Sur le plan touristique, l’aéroport international Al Massira d’Agadir est en cours d’extension à l’horizon 2030, afin d’accompagner la hausse du nombre de visiteurs. À terme, sa capacité atteindra 2,7 millions de passagers. Le grand stade d’Agadir est lui aussi en cours de rénovation, en prévision de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du Monde 2030.
Deux événements qui impliquent plusieurs programmes pour la ville et qui contribueront à son essor», a poursuivi Akhannouch qui n’a pas raté l’occasion de féliciter l’équipe de l’Olympique Dcheira pour son accession en première division du championnat professionnel de football, rejoignant ainsi son voisin, le Hassania d’Agadir qui a réussi son assainissement financier.
Un leader fédérateur
En bon capitaine, le maire de la capitale du Souss a néanmoins insisté sur l’importance du collectif et de la concertation, tant au niveau local que national. «À l’échelle de la ville d’Agadir, une forte synergie existe entre la commune que je préside, le conseil régional, ainsi que le wali et les autorités publiques.
Cette coordination a permis de mener à bien plusieurs projets concrets», a-t-il lancé avant d’élargir à l’action gouvernementale dans son ensemble. «Ces résultats positifs sont le fruit d’un effort collectif», a-t-il ajouté tout en rendant hommage à l’ensemble de son cabinet : «les ministres de notre parti et ceux des autres formations».
C’est que le haut commis de l’Etat, avec son sens de responsabilité, est conscient des challenges que doit relever le Royaume qui se projette dans un projet d’Etat social où le développement humain et économique est au cœur d’une vision royale holistique qui ne laisse plus de marge aux chamailleries politiques stériles.
«Aujourd’hui, notre pays accueille de grands projets, portés par la Haute Volonté Royale. Tout ce que vous voyez ou entendez concernant les projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, ou autres, est le fruit de la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi.
Cette dynamique nous oblige, en tant que gouvernement, à veiller à une mise en œuvre optimale de ces chantiers sur le terrain», a martelé Aziz Akhannouch qui a su transformer les réformes souveraines en réalités concrètes en impliquant toutes les composantes de sa majorité.
«Les défis, nous les affrontons avec détermination, patience et volonté. Il nous appartient de faire preuve de patience tant que nous sommes à la tête de l’Exécutif, avec pour responsabilité de mener à bien l’ensemble des programmes, jusqu’à la dernière minute de ce mandat. Les Marocains savent parfaitement qui œuvre avec loyauté, et qui ne cherche que le “buzz politique”», a-t-il relevé.
«Politiquement, cela représente une rupture avec une expérience gouvernementale antérieure, où le travail de l’État et de ses alliés était personnalisé et attribué à un ego surdimensionné. Les projets de réforme les plus importants appartiennent à une période stratégique qui transcende la durée des mandats parlementaires et gouvernementaux», commente un analyste politique qui se dit surpris par le discours d’Aziz Akhannouch.
Et d’ajouter : «Dans la gestion des succès, Akhannouch ne parle pas de lui personnellement, mais plutôt des ’ministres des autres partis’ et des ‘alliés de la majorité’. C’est aussi une manière de rompre avec l’expérience antérieure en matière de gestion des alliances». Force est de reconnaître que la majorité d’Akhannouch est la plus stable et la moins tendue des vingt-cinq dernières années.
