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Voilà comment le gouvernement a rendu à la profession d’enseignant ses lettres de noblesse

Devant le Parlement, Aziz Akhannouch a expliqué le processus d’intégration des enseignants « contractuels », une problématique qui a paralysé pendant longtemps l’école publique. Il a fallu du courage et beaucoup de tact, ainsi qu’un grand effort financier, pour rendre leur dignité aux hommes et femmes de l’Éducation nationale.

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À son arrivée aux affaires, en octobre 2021, le gouvernement devait faire face à plusieurs «bombes sociales», résultats de deux décennies, voire plus, de laxisme et de mauvaise gestion. L’une des plus importantes, voire la plus importante, était le cas des «enseignants contractuels». L’Exécutif a eu le courage et la volonté politique de la désamorcer, et il y est arrivé.

«Avec un courage politique sans précédent, nous avons assumé notre responsabilité historique de clore définitivement le dossier des contractuels, après la titularisation de plus de 115.000 fonctionnaires du secteur et la prise de toutes les mesures nécessaires pour régulariser leur situation financière et administrative à partir de juillet 2024, pour un coût total dépassant 2,4 milliards de dirhams», a affirmé le Chef du gouvernement, lundi 19 mai, devant la Chambre des représentants dans le cadre de la session des questions de politique générale.

Rappelons que dès sa prise de fonction, le gouvernement a entamé un dialogue marathonien avec les syndicats les plus représentatifs du secteur. Il a dû composer également avec tact et fermeté, avec des entités non institutionnelles, les fameuses «tansikiyates».  Ce qui a abouti à l’adoption, l’année dernière, du statut particulier des fonctionnaires de l’Éducation nationale. «Un moment de consensus national exceptionnel, à travers lequel nous nous sommes fixé de réaliser une réforme éducative globale et de redonner ses lettres de noblesse à la profession d’enseignant dans notre pays», a souligné le Chef du gouvernement.

La mise en place du nouveau statut s’est traduite sur le plan matériel par «une augmentation générale des salaires de 1.500 dirhams. 330.000 fonctionnaires ont déjà bénéficié de la première tranche de cette hausse, qui représente un coût financier d’environ 5 milliards de dirhams. De plus, des indemnités complémentaires ont été versées à 100.000 fonctionnaires pour un montant total avoisinant 1 milliard de dirhams», affirme Aziz Akhannouch.

Au cours de cette année 2025, le ministère a procédé à la régularisation de la situation administrative et financière des fonctionnaires de l’Éducation nationale, notamment en versant les arriérés liés au recrutement, à la titularisation et à la promotion par examen à partir de la fin janvier 2025, tout en poursuivant le règlement des arriérés liés à la promotion dans l’échelon avec effet rétroactif de 2017 à 2023.

«Cela témoigne en soi de l’esprit positif et de la relation fructueuse qui unissent le gouvernement aux centrales syndicales dans le cadre du dialogue social sectoriel. Et ce, dans le but de résoudre tous les dossiers en suspens. Ce qui se répercute positivement sur la situation professionnelle et sociale des enseignants», a-t-il souligné.

«La réussite de l’école du futur nécessite des ressources humaines qualifiées». Un constat que personne ne conteste. Mais à condition de faire de l’enseignement «une conviction personnelle et un choix professionnel, et non un simple moyen d’obtenir un emploi», rappelle Aziz Akhannouch.

C’est pour cela, dit-il, que «le gouvernement a supervisé, dès sa première année, la signature d’une convention-cadre pour la mise en œuvre d’un programme de formation des enseignants du primaire et du secondaire, ainsi que l’établissement d’une nouvelle architecture de formation visant principalement à améliorer la qualité de l’éducation et de la formation dans notre pays, avec un budget total d’environ 4 milliards de dirhams jusqu’à la fin de l’année 2025».

C’est pour dire qu’en moins de trois ans, «le gouvernement a réussi à résoudre plusieurs dossiers au sein du secteur de l’éducation et à améliorer la situation matérielle et statutaire des femmes et des hommes de l’Éducation nationale». C’est en partant sur de nouvelles bases que la réforme éducative globale peut finalement suivre son cours.