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Epargne

Samir : Le chiffre d’affaires gagne 34%, le bénéfice se détériore d’autant

Evolution en ordre dispersé des indicateurs d’activité et de résultats pour la Samir, après une année 2010 euphorique à  tout point de vue.

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Samir 2012 05 07

Décidément, l’embellie commerciale ne rime pas toujours avec une hausse des résultats. La Samir, après l’euphorie de 2010, où tous les indicateurs d’activité et de profitabilité étaient joyeusement bien orientés, voit ses comptes 2011 évoluer en ordre dispersé. En effet, si son chiffre d’affaires consolidé progresse de près de 35% pour flirter avec les 50 milliards de DH, son résultat net se dégrade dans la même proportion et s’inscrit à 473 MDH, quand son résultat d’exploitation s’amoindrit de 17,6%. Les marges opérationnelle et nette en prennent un coup en se délestant de, respectivement, 1,5 et 1,1 point, à 2,3% et 0,9%.A l’origine du fléchissement de la profitabilité opérationnelle on retrouve, d’un côté, la forte hausse des achats (avec un Brent qui est passé de 80 à 109 dollars le baril) et, de l’autre, la dégradation des marges de raffinage (0,65 $ en 2011 contre 2,33 $ en 2010) en raison de la baisse de la demande européenne. L’augmentation des dotations non courantes du raffineur et le recul des bénéfices nets des sociétés intégrées ont par ailleurs contribué au repli du résultat net consolidé.La société se prépare à rebondir. Après le démarrage de la nouvelle unité de production de bitume en 2011 (280 000 tonnes/an), elle démarre l’unité de distillation n°4 en juin prochain. Ce faisant, elle augmente sa capacité de raffinage globale de 10 millions de tonnes (+60%) hissant par là même les chances de profitabilité.D’ici là, les actionnaires devront, comme l’année dernière, renoncer aux dividendes puisque le résultat net sera affecté en report à nouveau. Ils seront plutôt invités à participer à une augmentation de capital d’ici fin juin prochain, d’un montant maximum de 1,75 milliard de DH. Ceci rentre dans le cadre de l’accélération du programme de restructuration financière validé avec les bailleurs de fonds.