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Autoroute Fès-Oujda et rocade méditerranéenne : le nécessaire maillage routier

L’accessibilité est une condition sine qua non de la compétitivité. Deux grands chantiers lancés depuis plusieurs années, permettront de rendre le nord et le nord-est plus attractifs.

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Autoroute 2011 08 29

Des infrastructures d’envergure sont en cours de mise en place pour améliorer l’accessibilité et soutenir le développement économique de la région de l’Oriental.
Ainsi, la région verra la création de l’autoroute reliant Fès à Oujda. Le coup d’envoi des travaux a été donné par SM Mohammed VI le 16 janvier 2007, et à l’heure où nous mettions sous presse, il était prévu que l’autoroute soit opérationnelle en juin 2011. Longue de 320 km, elle permettra un gain de temps considérable : de 5 heures on passera à 2h40 de trajet.

Maillon important du réseau autoroutier national, la liaison autoroutière Fès-Oujda prolonge l’autoroute Rabat-Meknès-Fès, aujourd’hui en service, pour former, à terme, un grand axe structurant Est-Ouest. Elle constitue aussi un tronçon important de l’Autoroute maghrébine qui prend son origine à Nouakchott, capitale de la Mauritanie et dessert les principales métropoles de l’UMA pour arriver à Tobrouk en Lybie. Le projet autoroutier Fès-Oujda se subdivise en 12 sections.
Le coût de cette autoroute est estimé à plus de 10 milliards de dirhams, montant ne comprenant pas l’acquisition des terrains. Pour financer les travaux de réalisation de l’autoroute, une convention a été signée entre Autoroutes du Maroc (ADM) et le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social le 6 avril 2005 pour la participation de ce dernier au financement de l’autoroute Fès – Oujda sous forme d’une recapitalisation d’ADM à hauteur de 2 milliards de dirhams. Le montage financier du projet fait intervenir les bailleurs de fonds suivants :
–   La BID (Banque interaméricaine de développement) : 2 milliards de dirhams ;
–   La BEI (Banque Européenne d’Investissement) : 1,98 milliard de dirhams ;
–   Le FADES (Fonds arabe pour le développement économique et social) : 1,8 milliard de dirhams;
–   Le FKDEA (Fonds koweitien pour le développement économique arabe) : 900 millions de dirhams;
–   Le FAD (Fonds Africain de Développement) : 400 millions de dirhams;
–   Le fonds OPEC : 225 millions de dirhams.

La rocade méditerranéenne constitue un autre axe structurant à fort impact sur le développement économique et social du Nord du Maroc. En effet, cette route longeant la côte nord du Royaume, permettra de relier la ville de Tanger à celle de Saïdia en passant par Ksar Seghir, Fnideq, Tétouan, Jebha, Al Hoceima, Nador et Kebdana. Son opérationnalisation permettra de réduire le temps de trajet de 11 à 7 heures. Elle s’étirera lors de son achèvement sur près de 550 km, dont 112 km d’autoroutes ou de voies rapides, 180 km de routes existantes qui ont été réaménagées et 300 km de routes nouvellement créées. Le tronçon entre Saïdia et Al Hoceima est déjà opérationnel, la fin des travaux étant prévue pour 2012. Ce projet d’envergure est doté de 2,4 milliards de dirhams sur la période 2008-2012. Les effets attendus de la rocade porteront principalement sur :
–   l’aménagement du territoire, notamment en permettant d’atténuer les déséquilibres territoriaux constatés dans la région ;
–   le développement socio-économique et touristique, en assurant la liaison des centres d’activité maritimes (7 ports, 9 abris de pêche et 54 sites touristiques), en améliorant le rendement des ports sur la Méditerranée (ports de pêche et de plaisance) et en permettant de valoriser 200 km de côtes et de sites touristiques.