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Affaires

Les exportations se redressent légèrement grà¢ce aux phosphates et dérivés

Les importations dopées par la facture pétrolière.
L’industrie manufacturière a du mal à  se remettre en selle.
Les recettes MRE ont sensiblement augmenté mais les avoirs extérieurs nets ont fondu de 7,5%.

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Sur les cinq premiers mois de l’année, le taux de couverture des importations de biens et services par les exportations est tombé à 68,7% contre 70,3% une année plus tôt.
La déprécation est surtout provoquée par le ralentissement des exportations de services qui se montent à 37,5 milliards de DH contre 35,84 milliards, à fin mai 2009, soit 4,6% de plus. A ce niveau, il faut quand même noter que les recettes voyages qui y sont incluses se sont accrues  de 10,2%, à 18,4 milliards de DH. Cette évolution traduit le léger mieux que connaît le tourisme depuis le début de l’année. Dans le même temps, les importations ont progressé de 16%, à près de 23 milliards de DH. D’où un solde certes positif, mais qui a fléchi de 9,4%, à 14,56 milliards de DH.
En ce qui concerne les biens, le taux de couverture s’est légèrement amélioré, passant de 44,4% à 45,1%. C’est peut-être la première fois depuis très longtemps que le rythme des exportations de biens est plus élevé que celui des importations. Les ventes à l’étranger ont grimpé de 12,4%, à 53,12 milliards de DH alors que les achats ne sont appréciés que de 10,6%, à 117,7 milliards de DH, et ce parce que la facture pétrolière a explosé, passant de 5,56 milliards de DH à 9,53 milliards, soit 71% de plus.

Les produits d’origine minérale très demandés

Les exportations sont particulièrement tirées par les phosphates et  dérivés. Après une année très calme du fait de la crise, le groupe Ocp a repris du poil de la bête. Les recettes ont augmenté de 65,3%, à 11,7 milliards de DH. Si la demande mondiale reste bien orientée, ce que prévoient plusieurs spécialistes dudit marché, les chiffres de 2009 seront largement dépassés. Les autres produits minéraux comme le sulfate de barium, le cuivre, le manganèse et le zinc ont également rapporté davantage. Pour certains produits, comme le sulfate de barium, une hausse conséquente du volume a permis de compenser le repli du prix.
En revanche, les exportations de l’industrie manufacturière sont restées sur une courbe descendante. Entre les deux périodes étudiées, celles de la confection et de la bonneterie ont fléchi de 17,2 et 16,2%. Mais il y a une raison d’espérer parce que si l’on compare ces données à celles d’avril, il apparaît clairement que le gap est en train d’être comblé (voir page 14). Les produits alimentaires ont, quant à eux, cédé 9,9% et les produits d’équipement 27,6%.
Dans ce contexte qui reste difficile, les avoirs extérieurs sont inférieurs, en recul de 7,5 % par rapport à mai 2009, à 178 milliards de DH. Le net recul des investissements et prêts privés étrangers (-33,1%) et la hausse des règlements entre le Maroc et l’étranger (+13,3%) compromettent, à court terme, le redressement, même si les recettes MRE  sont en hausse de 11 %, à 20,3 milliards de DH.