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Les précautions pour ne pas rater son repas d’affaires : Avis de Antoine Calandra DG de Publicis Maroc

Choisir le lieu en fonction de l’invité, payer l’addition, éviter de boire trop d’alcool…

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Pour les spécialistes de la communication et des relations publiques, les repas d’affaires font intégralement partie du travail. Ils invitent pour leur propre compte, mais, très souvent, ils en organisent pour leurs clients qui veulent éviter les impairs devant des partenaires en affaires, surtout s’il s’agit de grosses pointures. Les petites astuces qui font la différence, les comportements à adopter et les bonnes tables pour laisser une bonne impression, ces messieurs et dames en connaissent beaucoup. Antoine Calandra, DG de Publicis Maroc, nous en communique quelques-unes.

Pouvez-vous nous dire ce que représente pour vous un repas d’affaires ?
Pour moi, comme pour beaucoup de chefs d’entreprise et de managers, les repas d’affaires représentent des moments privilégiés pour créer des relations, apprendre à se connaître. Passées les questions et les aspects purement business, un déjeuner ou un dîner constitue une formidable opportunité de découvrir une personnalité, un tempérament au-delà de l’étiquette et de la carte de visite.
C’est aussi une occasion pour échanger et partager sur des thèmes d’actualité, mais aussi sur ses loisirs, ses passions, ses voyages, son parcours de vie, sa famille, etc. Comme le dit Philippe Bouvard, «la tradition du repas d’affaires est tellement ancrée dans nos mœurs qu’on a l’impression qu’elle est capable de survivre aux affaires». Il arrive d’ailleurs parfois que ces repas d’affaires inaugurent des relations qui débordent du cadre strictement professionnel. Si tous les clients n’ont pas vocation à devenir des amis, cela arrive parfois fort heureusement. Et si un repas d’affaires a permis d’y contribuer, ce n’est pas le moindre de ses mérites.

Vous êtes plutôt pour le déjeuner ou le dîner ?
En règle générale et pour un premier contact, je privilégie plutôt les déjeuners d’affaires. Je réserve les dîners aux clients que je connais de longue date ou à ceux avec lesquels je suis déjà plus familiarisée.

De manière générale, quels conseils donneriez-vous pour bien se préparer à un repas d’affaires ?

D’abord, le lieu est primordial. Il doit être choisi en fonction de la personnalité et des préférences culinaires de son invité ; préférences qu’il vaut mieux essayer, dans la mesure du possible, de sonder un peu à l’avance. A défaut, je mise sur des valeurs sûres, en évitant les restaurants trop bruyants ou qui proposeraient des plats trop capiteux ou trop exotiques. Les repas trop longs aussi sont à proscrire. Le choix du lieu est également important pour que votre invité puisse s’y rendre facilement et surtout sans tourner des heures pour se garer. Evitez aussi, et autant que faire se peut, les endroits où vous risquez de rencontrer de multiples connaissances ou relations. Elles vous obligeraient à engager des conversations qui viendraient rompre ce climat de convivialité que vous souhaitez instaurer avec votre invité.
A bannir aussi les établissements que vous ne connaissez que par ouï-dire. Les endroits qui font grand bruit ne font pas toujours d’excellentes tables !

Une dernière précaution à prendre pour réussir son repas ?

Ne pas oublier évidemment de bien réserver à l’avance et de choisir une table bien placée, loin du bruit, des courants d’air, de la porte d’entrée ou de la cuisine… De préférence, j’opte pour des déjeuners sans alcool ou du moins légèrement alcoolisés qui permettent de rester plus efficaces l’après-midi. Le moment de l’addition aussi est une étape importante qu’il faut prendre soin de gérer à l’avance. Je me rends le plus souvent dans des restaurants avec lesquels nous sommes en compte pour éviter d’inutiles tergiversations sur celui qui souhaite régler l’addition.
Mon invité est sur mon terrain. La question de l’addition ne doit même pas l’effleurer.

Quels types de restaurants vous recommanderiez ?
Pour certains déjeuners de travail et si la saison s’y prête, les restaurants avec terrasse restent un bon compromis puisqu’ils offrent un cadre plus décontracté. L’essentiel étant de toujours s’adapter aux goûts et aux préférences de son invité. Quand on connaît son invité depuis plus longtemps et que l’on a une idée un peu plus précise de ses préférences, un repas d’affaires peut être aussi l’occasion d’une découverte culinaire ou de prolonger la conversation autour d’une bonne table, après une séance de travail. Certaines saisons ou certaines occasions peuvent alors fournir le prétexte d’un repas à thème : fruits de mer, produits de la chasse, soirée dégustation fromages, etc. A l’inverse, quand un client vient de s’installer au Maroc, un repas d’affaires est l’occasion de lui faire découvrir la gastronomie marocaine ou de lui faire tester une bonne adresse qu’il ne connaît pas encore et dans laquelle il aura plaisir à revenir avec son épouse ou avec des amis.