Affaires
Factoring : les remises de créances se montent à 7,3 Md de DH en 2009
Le métier a été introduit au Maroc il y a 20 ans, mais seulement deux sociétés l’exercent.
Le marché domestique représente 80 % de l’activité.
C ’est jeudi 22 avril que devaient se tenir, à Casablanca, les premières Assises du factoring. Organisée par l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), cette rencontre à laquelle est conviée le gouverneur de Bank Al Maghrib, en tant qu’autorité de tutelle, vise à favoriser les échanges autour du métier, ses facteurs de succès et à identifier des offres en adéquation avec les besoins des entreprises. En principe, cette activité se nourrit des difficultés de recouvrement des créances. Mais elle peut aussi permettre à des entreprises, qui détiennent pourtant des créances saines, de rentrer beaucoup plus rapidement dans leurs fonds. On peut ainsi la considérer comme une alternative pour le financement des besoins en fonds de roulement.
Plus précisément, la loi définit l’affacturage comme toute convention par laquelle un établissement de crédit s’engage à recouvrer et à mobiliser des créances commerciales, soit en acquérant lesdites créances, soit en se portant mandataire du créancier avec, dans ce dernier cas, une garantie de bonne foi.
Le métier a été introduit au Maroc il y a une vingtaine d’années, mais il est exercé par seulement deux sociétés, Attijari Factoring et Maroc Factoring. En 2009, les remises de créances se sont élevées à 7,3 milliards de DH, en hausse de 19% par rapport à l’exercice précédent. Les créances domestiques ont progressé de 34,7%, à 5,67 milliards de DH, tandis que les remises au titre de l’import et de l’export chutaient de 26,7% et 8,1%, à 495 millions et 1,12 milliard. La conjoncture difficile explique cette évolution de l’activité. En effet, les retards de paiement ou la défection des clients ont poussé de plus en plus d’entreprises à solliciter ces intervenants, alors que la baisse de l’activité internationale épouse à peu près la courbe d’évolution du commerce extérieur. Il reste que, depuis quelques années, le marché domestique est devenu prépondérant avec 80% de l’activité.
