Affaires
Finances publiques : les recettes de l’IS en baisse de 25% à fin février
La TVA, la TIC et les droits de douane ont permis d’amortir le choc.
Les recettes ordinaires du Trésor ont atteint 22,8 milliards de DH.
A fin février, les recettes ordinaires ont totalisé 22,8 milliards de DH, en baisse de 1% par rapport au même mois de l’année précédente. C’est ce qui ressort des derniers chiffres publiés par la Trésorerie générale du Royaume (TGR).
L’évolution est d’abord due à la stagnation des recettes fiscales, qui en constituent l’essentiel, à 22,1 milliards de DH. Pour ce poste, ce sont les impôts indirects qui se sont le mieux comportés, rapportant à l’Etat quelque 10,4 milliards de DH, en hausse de 13%. La TVA reste la première source de revenus avec 7,5 milliards de DH, soit 14% de mieux par rapport à la même période de l’année dernière, quand les recettes de la TIC progressaient de 9%, à 2,9 milliards de DH.
Autre bonne performance : celle des recettes des droits de douane qui sont passées de 1,74 à 1,95 milliard DH. Mais il est fort probable que cette tendance s’estompera dans les mois à venir eu égard à la poursuite du démantèlement douanier.
Cette solide amélioration des impôts indirects et des recettes douanières est effacée, en revanche, par le reflux des impôts directs. L’impôt sur les sociétés n’a généré que 2,1 milliards de DH, en baisse de 25% par rapport à février dernier. Cette dégradation est principalement attribuée à la crise qui a affecté l’activité de beaucoup d’entreprises. Dans le même temps, les recettes de l’impôt sur le revenu (IR) se sont également contractées de 7%, à 4,83 millions de DH. La cause, cette fois-ci, n’est rien d’autre que les baisses de taux consenties par l’Etat. Les droits d’enregistrement ont de même reculé de 13%, à 2,4 milliards de DH.
A la stagnation des recettes fiscales s’est ajoutée une dégringolade des recettes non fiscales, seconde composante des recettes ordinaires, de 8%, à 792 MDH. En effet, aucune privatisation n’a été réalisée et les revenus des monopoles et des participations ont fondu de 63%, à 117 MDH. La contribution du domaine est certes en hausse, mais le montant, 61 MDH, est très faible pour renverser la tendance, même si on y ajoute le surplus des autres recettes dont le volume a atteint 614 MDH au lieu de 513 millions en février 2008.
Les dépenses de personnel toujours en hausse
Heureusement que les dépenses globales ont également reculé de 10% à fin février, se situant à un peu plus de 34 milliards de DH. L’Etat a ainsi dépensé moins pour l’achat de matériel et les dépenses relatives aux charges sociales relatives à la CMR et la prévoyance sociale : 7,7 milliards de DH, soit 24% de moins qu’à fin février 2009. Les intérêts de la dette sont également en baisse de 13%, à 3,2 milliards de DH. En baisse également de 20%, les dépenses d’investissement qui ont totalisé 9 milliards de DH. Seul bémol, les frais du personnel qui ne cessent d’augmenter (14%), atteignant 14,2 milliards de DH.
