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Affaires

Stagnation des crédits à  l’économie et légère baisse des ressources bancaires en octobre

Le rythme de croissance moyen mensuel des crédits a reculé de 6 points par rapport à  décembre 2008.

Les crédits à  l’équipement et les crédits immobiliers aux particuliers résistent.

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L’activité bancaire évolue mollement. D’après les statistiques du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), les ressources ont reculé de 0,53% à fin octobre par rapport au mois précédent, à 616,5 milliards de DH. La moyenne mobile de croissance sur 12 mois est de 3,04%. Les dépôts de la clientèle qui constituent l’essentiel de cette masse sont en quasi-stagnation par rapport à septembre (-0,07%), à 578,3 milliards de DH. La progression est de 2,26% comparativement à décembre 2008 et le rythme moyen sur 12 mois de 3,19%. Cette évolution défavorable entre les 9e et 10e  mois est essentiellement due aux dépôts à terme qui se sont dépréciés de 5%, à 151,1 milliards de DH. Hormis les comptes courants qui se sont appréciés de 3,75 %, à 90 milliards, les autres postes de dépôts ont si faiblement progressé qu’ils n’ont pu redresser la barre. Les comptes-chèques n’ont pris que 0,17%, à 225,6 milliards de DH et les comptes d’épargne, 0,81%, à 70,6 milliards.

Le coefficient d’emplois a atteint 91%
Les crédits à l’économie n’évoluent guère mieux. Au terme des 10 premiers mois, ils ont totalisé 559,47 milliards de DH en hausse de 0,14% par rapport au mois précédent et 7,94 % comparativement à décembre 2008. Sur 12 mois, ils ont évolué à une cadence moyenne de 5,10%. La même tendance est suivie par les créances sur la clientèle qui ont grimpé de 0,38% et 9,03% par rapport au mois précédent et à décembre, à 507,2 milliards de DH. Le tassement est sans équivoque et vaut pour tous les types d’utilisations. La moyenne mobile de la progression sur 12 mois n’est plus que de 5,93% au lieu de 11,80% à fin décembre 2008.
D’un mois à l’autre (septembre à octobre), les crédits à l’équipement ont crû de 1,60%, ceux dédiés à la consommation de 0,85% et les prêts immobiliers à l’acquisition de 4,20%. En revanche, les concours accordés à la promotion immobilière ont fléchi de 5,60% (voir article en page 14).
Cette atonie ne peut être imputée uniquement à la conjoncture. Les banques semblent être à bout de force, même si certaines sont dans une situation plus confortable que d’autres. A fin octobre leur coefficient d’emplois (crédits à l’économie rapportés aux ressources) s’est établi à 90,76%. C’est que non seulement elles se heurtent à l’insuffisance des ressources mobilisables, mais, en plus, les baisses successives de la réserve monétaire décidées par Bank Al Maghrib n’ont eu aucun effet sur leur capacité d’intervention. Le problème est donc structurel et sa résolution dépend pour beaucoup de la vitalité de l’économie.