SUIVEZ-NOUS

Affaires

Banques : Les dépôts augmentent de 2,41% en un mois

A fin juin, les concours à  l’économie avaient évolué à  un rythme moins élevé
La baisse du taux de la réserve monétaire réduira davantage les besoins de liquidités.

Publié le


Mis à jour le

Le redressement des ressources des banques se confirme. Elles ont atteint 612 milliards de DH à fin juin, en hausse  de  2,5% par rapport à mai. Ce rebond fait suite à celui qui a été enregistré au terme de dernier mois comparé à avril. Par rapport à décembre et juin 2008, ces ressources se sont appréciées respectivement de 1,61% et de 9,91%. Un effort supplémentaire a donc été consenti en matière de collecte puisque les dépôts qui constituent 93,3% du montant total ont crû de 2,41%, à 571,1 milliards de DH.  Il se dégage des statistiques du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) que tous les types de comptes ont emprunté la même direction : les comptes chèques, dont les dépôts des MRE (+2,4%), ont augmenté de 2,46 %, les comptes courants de 1,75%, les comptes d’épargne de 0,30% et les dépôts à terme de 1,47%. Pour ce dernier poste, les avoirs des MRE ont toutefois fondu de 3,44%, à 40,4 milliards de DH.
Ces derniers se gardent certainement de trop immobiliser leurs avoirs de sorte à pouvoir parer à toute éventualité en attendant la reprise.
En principe, les banques sont un peu plus à l’aise, même si Bank Al Maghrib continue d’injecter de la liquidité pour satisfaire presque toutes les demandes exprimées via les avances sur appel d’offres, en attendant les effets de la baisse du taux de la réserve monétaire ramené à 10%, à compter du 1er juillet.

Les créances en souffrance, nettes de provisions et d’agios, reculent
L’une des raisons de cette détente est que les crédits à l’économie ont progressé moins rapidement que les ressources : ils se montent à 547,9 milliards, marquant une hausse de 2,32% par rapport à mai. Comparées à l’égale période de l’année précédente, elles restent appréciables, mais le tassement est réel comme le souligne d’ailleurs l’institut d’émission dans sa note de conjoncture de juin.
La plus grande utilisation, les créances sur la clientèle, s’est appréciée de 2,42% à 492,56 milliards. Les banques ont visiblement lâché du lest sur le court terme. Ce faisant, l’octroi des crédits de trésorerie a sensiblement repris, passant de 59,6 milliards de DH à 62,83 milliards d’un mois à l’autre, soit une hausse de 5,4%. Il en est de même pour les comptes courants débiteurs qui ont progressé de 5,3% à 74,87 milliards de DH. Ils sont cependant en nette baisse par rapport à juin et décembre 2008 (-10 et -13,7%).
Le financement de l’équipement est au vert même s’il n’a évolué que de 0,90% comparé à mai. Les crédits à la consommation (+2,25%) et à l’immobilier, tant pour les particuliers (+1,60%) que pour les promoteurs (+2,12%), se maintiennent également.
Dans ce contexte assez morose, les créances en souffrance, nettes de provisions et d’agios, ont pourtant reculé  de 0,78%, à 6,86 milliards de DH. Ce qui confirme la tendance qui s’est dessinée, il y a plusieurs mois.