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Affaires

La valeur ajoutée produite par Tadla-Azilal sera multipliée par 4,5 d’ici 2020

Olivier, caroubier, betterave sucrière, agrumes, amandierÂ…, plusieurs cultures seront mises en valeur.
Huit projets de développement de fermes laitières et des abattoirs régionaux de viandes rouges et blanches sont prévus.
12 milliards de DH d’investissements prévus dont la moitié ira à  la petite et moyenne hydraulique.

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Le diagnostic

Les céréales, les olives, les agrumes et la betterave sucrière : ce sont les quatre locomotives actuelles de l’agriculture dans le Tadla-Azilal.
Les céréales occupent une superficie importante dans la région (44%), avec une part dans le chiffre d’affaires de 42%, et de 47% dans la valeur ajoutée mais seulement 17% des emplois. La deuxième production est celle de l’olivier puisqu’il occupe 27% des terres cultivées et génère 19% du chiffre d’affaires tout en accaparant 26% de l’emploi local. La troisième production concerne les agrumes occupant à peine 6% des terres, générant 17% du chiffre d’affaire et nécessitant  un bon quart des ressources humaines locales. Sur une superficie équivalente, la betterave produit 1% de valeur ajoutée et consomme la plus grande part de la main-d’œuvre locale (33%).
La production animale occupe une place de choix dans la région qui compte un cheptel important de 2,2 millions de têtes, dominé à 83% par les petits ruminants (ovins et caprins) et par 11% de bovins. Les filières viandes rouges représente le plus grand contributeur au chiffre d’affaires (55% pour 42000 tonnes par an) et à la création de valeur ajoutée (63%) dans le secteur de la production animale. Pour ce qui est de la production laitière, en revanche, elle est assurée par un cheptel de 95 000 têtes qui fournissent près de 210 000 tonnes de lait par an. La filière animale comprend également d’autres activités de moindre importance comme la production de viandes blanches et le miel.

Ce que prévoit le plan régional

Le Plan vert régional table sur un investissement global estimé à 12 milliards de DH durant la période 2009-2020. Près de 42% de ce montant concerneront le développement de production végétale, 5% le développement de systèmes de production animale, alors que 53% porteront sur les projets transverses. L’Etat prendra en charge 32% des investissements dans la production végétale et 14% dans la production animale alors que les producteurs agrégés et les agrégateurs supporteront le reste. Au total, le plan comporte 70 projets dont 38 projets dans la grande agriculture moderne et 32 projets destinés à la mise à niveau de la petite agriculture.
Près de 3 milliards DH profiteront à 30 projets visant l’extension, l’intensification et à la valorisation de la production des agrumes ; la transformation et valorisation de la production de piment; la réhabilitation, l’extension, transformation  et valorisation de la culture des olives; l’intensification des céréales, du caroubier et du noyer ; la réhabilitation et extension des amandiers. Le plan agricole prévoit également des projets dans le conditionnement et l’emballage de la production de sésame, l’entreposage frigorifique de la production de pommier, une station de conditionnement de la production du grenadier en plus de la production de semences sélectionnées de céréales.
La production animale est dotée d’une enveloppe de 1,9 milliard de DH qui permettront la réalisation de 8 projets en matière de développement de grandes fermes laitières ainsi que de la filière lait selon le modèle agrégé. Il s’agira également de développer l’agrégation de la filière viande  autour d’un abattoir moderne régional et la création d’un centre d’engraissement spécialisé. De même pour les viandes blanches, il est prévu le développement de l’agrégation autour d’un abattoir avicole. Enfin, un projet de promotion du miel comme produit du terroir sera mis en œuvre dans la région.
6,4 milliards de DH seront alloués aux actions dites transverses notamment dans le domaine de la réhabilitation, maintenance et aménagement de la petite et moyenne hydraulique (PMH), de la formation professionnelle et de la promotion de la femme rurale.

Impacts

Les quatre principales cultures sur lesquelles semble miser le Plan vert régional sont l’olivier, le caroubier, la betterave sucrière et les agrumes. Les superficies qui y seront consacrées augmenteront respectivement de 60%, 70%, 52% et 35%, à horizon 2020, pour des productions respectives de 400 000 t (contre 100 000 actuellement), 21 000 t (contre 4 000 t), 1 050 t (contre 600 t) et 424 000 t ( contre 210 000 t). Le plan mise également sur l’extension d’autres cultures nouvelles et tout aussi intéressantes en termes de valeur ajoutée comme le sésame ( 4 000 ha en 2020 contre 2 000 actuellement) et le piment niora ( 1 200 ha contre 800 ha actuellement).  
Au terme du Plan régional, la valeur ajoutée agricole de la région devrait avoisiner les 12 milliards DH contre 2,7 milliards aujourd’hui et les exportations passeront de 60 000 à 253 000 tonnes. De même, la valeur de la production végétale progressera de 292% et celle de la production animale de 265%.
L’amélioration des niveaux de productivité des cultures irriguées et la reconversion des systèmes d’irrigation actuels en irrigation localisée permettront une valorisation de l’eau d’irrigation des petits fruits de 10,5 DH/m3 en 2020 au lieu de 6 DH/m3 actuellement. Celle de l’olivier atteindrait 8,4 DH/m3 en 2020 au lieu de 1,1 DH/m3.
A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale créera plus de 25 000 emplois permanents, soit 62% de plus qu’actuellement. 39 337 emplois seront générés dans la production végétale et 27 280 emplois dans la production animale.