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Affaires

Aïd Al Adha : les chantiers de BTP en arrêt forcé pour 20 jours

Les promoteurs pénalisés, mais également les cimentiers et les fournisseurs de matériaux de construction.Les groupes organisés programment l’arrêt de travail dans leur planning de production de logements.

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C’est connu : la période de l’Aïd Al Adha au Maroc est synonyme de paralysie des chantiers de BTP. Du côté des entreprises, l’activité est à l’arrêt pour au moins deux semaines, souvent pour 20 jours.
Mustapha Miftah, directeur délégué de la Fédération nationale des BTP (FNBTP), confirme, sur la base de ce qui est observé par sa fédération, que «les arrêts de chantiers varient entre 15 jours et trois semaines durant cette période». Ce qui pénalise non seulement les entreprises de BTP, mais aussi les promoteurs qui voient leurs délais de livraison s’allonger.
Sauf, peut-être, pour les grands groupes immobiliers qui anticipent les perturbations liées à l’Aïd. Ainsi, selon Abdelmajid Khoudir, directeur délégué de la société Biladi, «seuls les promoteurs inexpérimentés souffrent de ces arrêts. Les autres prévoient généralement dans leurs plannings un mois d’arrêt des chantiers». Abdelkader Menyane, directeur technique d’un grand groupe immobilier, explique ces arrêts par le fait que la majorité des ouvriers du bâtiment viennent de régions éloignées, notamment du sud. Certains, venus de zones rurales, ont pour habitude de prolonger le congé de l’Aïd pour pouvoir travailler leurs terres ou faire des petits boulots dans les fermes.

Dix jours avant, dix jours après !
En amont de l’activité, l’arrêt impacte également les fabricants de matériaux de construction, surtout les cimentiers. Ces derniers connaissent bien le problème. «C’est dix jours avant et dix jours après», estime le président de l’Association professionnelle des cimentiers (APC), Driss Cherrak. D’ailleurs, l’APC prévoit un mois de décembre très calme en termes de ventes. Abdeljalil El Hassani, vice-président du directoire d’Holcim Maroc, le confirme : «Notre activité est intimement liée à celle des chantiers de BTP. Elle en subit donc le contrecoup durant les périodes de fêtes religieuses». Selon lui, l’activité des cimentiers souffre particulièrement durant Aïd Al Adha. «Nous remarquons une petite baisse durant les trois jours avant la fête. Les ventes atteignent leur plus bas niveau durant la semaine de la fête pour reprendre doucement à partir de la deuxième semaine», conclut-il.