SUIVEZ-NOUS

Au Royaume

Téléphonie mobile : ça stagne

Après des années de croissance effrénée, qui ont valu au Maroc d’être classé comme pays où le développement du mobile a été le plus rapide au monde, le marché amorce une phase de ralentissement.

Publié le


Mis à jour le

rub 11355

Après des années de croissance effrénée, qui ont valu au Maroc d’être classé comme pays où le développement du mobile a été le plus rapide au monde, le marché amorce une phase de ralentissement. Au cours du 1er trimestre de l’année 2008, ce sont à peine 587 000 nouveaux clients qui ont souscrit à un abonnement ou une offre prépayée, auprès des deux opérateurs que sont IAM et Meditelecom.

On dira que 587 000 clients ce n’est pas peu, mais tout est relatif. A l’issue du 1er trimestre de l’année 2007, par exemple, le nombre de nouveaux connectés était de 1,1 million et il a même atteint 1,5 million entre juillet et septembre de la même année, puis 841 000 le trimestre suivant. Seul le deuxième trimestre de 2007 a été morne (512 000 nouveaux clients) en raison de la nouveauté Bayn.

Ralentissement donc ? Très certainement et même prélude à une quasi-stagnation. Aujourd’hui, le taux de pénétration du mobile est de 66,85%, ce qui correspond à 20,6 millions de clients. Même en défalquant les doublons (personnes ayant deux lignes), cela fait quand même un bon paquet d’utilisateurs qui ont un GSM (et qui bippent à tout va !).

Si on ôte de la population restante les enfants, les handicapés et les incapables, la marge de progression est faible. Il restera aux opérateurs à redoubler de compétitivité, pour gagner des clients supplémentaires en les convaincant d’avoir un deuxième téléphone.

A ce rythme-là, il y aura tellement de bip que le réseau sera saturé rien qu’avec les appels « non aboutis » comme on dit dans le jargon. Et dire que Wana s’apprête, elle aussi, à lancer son offre mobile cet été…