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Au Royaume

Sahara : Une diplomatie de résultats

C’est un challenge que la diplomatie marocaine est en train de relever. Travailler et percer sur deux dossiers en même temps ne semble en rien l’éprouver.

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Sahara Maroc

Les préparatifs du Sommet de la Ligue arabe en disent, certes, long sur les écueils que le Royaume se doit d’éviter. Réussir avec les partenaires et alliés proches à faire admettre au pays organisateur des conditions posées par le Maroc, n’est pas rien. Cela d’autant qu’il s’agit d’un pays qui abrite, finance et arme la milice séparatiste du Polisario. Un pays encore grisé par ce qu’il considère une victoire après ce qui s’est passé au TICAD8 en Tunisie. Le deuxième challenge, qui est en réalité un travail continue et de longue haleine, c’est la réunion, vers la fin du mois prochain du Conseil de sécurité sur la question du Sahara.
Sur ce point, et au moment où le président gauchiste de la Colombie, nouvellement élu, a annoncé la reprise des relations avec la république autoproclamée par la milice du Polisario à Tindouf, personne ne s’attendait à ce que cet acte, sans doute prévisible par la diplomatie marocaine, soit vite relégué au second degré, pour ne pas dire minimisé. Quelques jours après, en effet, le Pérou voisin, annonçait le retrait de sa reconnaissance de la république fantoche et la rupture de «toute relation avec cette entité». Ce pays a, par la même occasion, affirmé son soutien au plan d’autonomie. Un certain équilibre est ainsi préservé au niveau de cette zone.

28 représentations diplomatiques
Par contre, dans la zone Afrique, avec l’ouverture par le Cabo Verde d’un consulat général à Dakhla et l’annonce du Tchad de sa décision d’en faire autant, également à Dakhla, la balance penche clairement pour l’intégrité territoriale du Royaume. Ainsi, le nombre des consulats ouverts dans les provinces du Sud aura été porté à 28 (16 à Dakhla et 12 à Laâyoune).
Un tiers des pays africains auront, par conséquent, ouvert leur consulat à Laâyoune ou à Dakhla. Un fait sur lequel le ministère des Affaires étrangères compte capitaliser pour donner un nouvel élan à son action. En effet, Nasser Bourita a annoncé, le 31 août dernier, la tenue imminente d’une «réunion ministérielle des pays qui ont ouvert des consulats dans les provinces du sud du Royaume». Et ce, «pour confirmer cette dynamique et créer une plus grande coordination entre ces Etats». Rappelons que, comme l’a souligné le Souverain dans son dernier discours, sur les 193 pays membres des Nations Unies, 84% ne reconnaissent pas la pseudo «rasd», plus des deux tiers des pays africains, 68% des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, 96% des pays asiatiques et 100% des pays européens et nord-américains, conclut le ministère.