Au Royaume
Happy Oualalou
Tout va bien, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. C’est en substance ce qu’on peut conclure de la conférence de presse que Fathallah Oualalou, ministre des Finances, a donnée mardi 13 septembre, à Rabat. L’argentier du Royaume s’est félicité de la bonne tenue des recettes fiscales en hausse de 14,6 % sur les sept premiers mois, comparativement à la même période de l’année précédente. Tous les impôts ont contribué à cette hausse assez soutenue : I’IS progresse de 21 %, l’IGR de 18 %, la TVA de 11,3 % et les droits de douane de 8,3 %. En dehors de l’agriculture, presque tous les autres secteurs ont également évolué favorablement selon les statistiques rendues publiques.
En définitive, le ministre avance que les résultats de l’année ne devraient pas être très différents des prévisions, mais prend la précaution d’annoncer que le taux de croissance se limitera à 1,8 %. On comprendra aisément qu’en termes de résultats le département des Finances ait l’œil davantage rivé sur le déficit et l’inflation. Tous les experts ne partagent pas ce choix ; on leur laissera le soin de poursuivre le débat dans d’autres cadres. Il n’en demeure pas moins que l’on peut s’interroger sur son bien-fondé, quand on sait que l’économie est incapable d’emprunter les sentiers d’une croissance forte. Ainsi, les 5,4 % annoncés pour 2006 resteront une chimère s’il n’y a pas d’inventivité et un peu plus d’audace dans le montage de la Loi de finances… même si la pluie est au rendez-vous. 5,4%, dites-vous? Pourvu que nous nous trompions dans nos craintes…
