Au Royaume
«Pas de casino chez nous»
le programme asilah beach bloqué par les élus

Les élus de la ville d’Asilah sont parfois intraitables, quitte à ce que cela fasse perdre des emplois à leur ville. Un bras de fer les oppose depuis plus de quatre ans à la direction de la société Ahlen Villages. Cette dernière avait en effet signé en 1999 une convention avec le gouvernement portant sur un programme d’investissement de plus de 600 MDH. Entre autres projets, celui d’Asilah Beach, qui devait comporter deux hôtels cinq étoiles et un casino.
Or, presque six ans après la signature de la convention, la direction des investissements, qui contrôle le respect des engagements pris par les signataires de conventions avec l’Etat, s’est rendu compte que le projet d’Asilah, portant sur 500 MDH, affichait un état d’avancement de 10% à peine. En fait, les membres du comité de suivi se sont retrouvés face à une affaire plutôt compliquée. Les élus d’Asilah refusent catégoriquement de délivrer les autorisations légales à la société Ahlen car ils ne veulent pas de casino dans leur ville. La société s’est alors retournée vers le gouvernement, arguant que la convention signée en 1999 comportait la construction du casino. Peine perdue car, comme l’explique un membre de la commission, un article de ladite convention stipule clairement que sa signature n’exonère en rien l’investisseur des autorisations et procédures administratives d’usage. Le CRI de Tanger-Tétouan et la commission régionale des investissements ont été chargés de tenter une première médiation. Et au cas o๠les élus maintiennent malgré tout leur position, on envisage de soumettre le litige à l’arbitrage de la commission interministérielle présidée par Driss Jettou. Les paris sont ouverts !.
Les élus d’Asilah tiennent bon, quitte à perdre les emplois qu’auraient créés la réalisation de deux hôtels et un casino.
