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CNCA : trois banques en une

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Sept mois après son arrivée à la tête du Crédit agricole, Tarik Sijelmassi passe à l’offensive. En dépit de ses galons de banque universelle, le Crédit agricole continue à pâtir d’un défaut de positionnement.
Aujourd’hui, les cibles de développement ont été clairement identifiées. En effet, La Vie éco a appris auprès de sources sûres que le Crédit agricole s’apprête à devenir trois banques en une.
La première est celle de l’agriculteur. Forte d’un portefeuille conséquent et d’une expérience prouvée en la matière, la banque continuera à financer le secteur, mais de manière sélective pour ne pas se retrouver dans un plan bis de désendettement des agriculteurs. 120 agences en milieu rural et semi-rural seront dédiées à cette activité. Dans les cartons de son DG, une foule d’idées. Cartes prépayées pour financer les campagnes, banque mobile offrant des services complets et liée par satellite aux succursales régionales et accueil soigné. Bref ce n’est pas parce que l’on est agriculteur que le service offert devrait être basique.
La seconde banque est celle de l’agro-industrie. 60 agences seront dédiées à cette activité. Au-delà du simple financement, le Crédit agricole entend surtout faire valoir son rôle d’expertise et de conseil auprès des entreprises en mettant en place une équipe pluridisciplinaire d’ingénieurs qui accompagneront les projets dans leur création-développement.
Enfin, la troisième banque est celle des populations périurbaines à faible revenu (employés, petits métiers…). L’idée part d’un constat simple : inutile de chercher à bousculer les autres banques en essayant à tout prix de s’attirer une clientèle de haut niveau, l’effort serait coûteux et le résultat incertain. Là encore, des innovations sont prévues. Horaires d’ouverture adaptés à la vie du quartier, produits spécifiques… 60 agences y seront dédiées. Plan trop ambitieux ? Peut-être, mais ce n’est qu’en visant haut que l’on peut progresser.